Éon, Charles de Beaumont d’ (1728-1810)

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Éon (1728-1810 ; chevalier d’) (fr)
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Éon de Beaumont, Chales-Geneviève-Louise-Auguste-Andrée-Timothée d’ (1728-1810) (fr)
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Éon de Beaumont, Charles-Geneviève-Louis-Auguste-André Timothée d’ (1728-1810) (fr)
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Éon de Beaumont, Charles d’ (1728-1810) (fr)
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Éon, Chevalière d’ (1728-1810) (fr)
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Éon, Chevalier d’ (1728-1810) (fr)
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Éon, Madame la chevalière d’ (1728-1810) (fr)
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Beaumont, M. Déon de (1728-1810) (fr)
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Chevalier D’Éon (1728-1810) (fr)
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Déon de Beaumont, M. (1728-1810) (fr)
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Déon, M. (1728-1810) (fr)
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Charles-Geneviève-Louis-André-Timothée de Beaumont d’Eon (1728-1810) naît à Tonnerre en 1728 dans une famille de parlementaires : son père, Louis, avocat au Parlement de Paris et directeur des domaines du roi, s’est par ailleurs enrichi dans le commerce du vin et a épousé Françoise de Charanton, fille d’un commissaire général des guerres aux armées d’Espagne et d’Italie.

Diplômé en droit civil et en droit canon en 1749, il s’inscrit comme avocat au Parlement de Paris puis entre au service de Berthier de Sauvigny, intendant de la généralité de Paris. Son ouvrage intituléConsidérations politiques et historiquesest remarqué et lui permet d’approcher le prince de Conti, cousin du roi. Celui-ci l’introduit dans le "Secret du Roi" et Louis XV lui confie une première mission diplomatique en Russie auprès de la tsarine Elisabeth en 1755 : il est chargé de négocier une alliance France-Russie alors que débute la Guerre de Sept ans. Il restera à l’ambassade de France en tant que secrétaire jusqu’en 1760. Revenu en France avec le texte du traité d’alliance, il est récompensé par le roi qui lui offre, en décembre 1760, un brevet de capitaine de dragons. Il part alors pour l’Autriche et devient aide de camp du comte de Broglie. Il s’illustre plusieurs fois au combat, mais, blessé, il rentre en France en 1762. Il reprend alors ses activités de diplomate et d’espion et est envoyé en Angleterre comme secrétaire d’ambassade auprès du duc de Nivernais : son rôle dans la signature du traité de paix de Paris entre la France et l’Angleterre lui vaut d’être nommé chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis (1763). Au départ du duc de Nivernais qui, malade, rentre en France, il devient ambassadeur par interim. Son train de vie fastueux finit par lasser et, à l’arrivée du nouvel ambassadeur, le comte de Guerchy, il redevient secrétaire. Les relations tendues qu’il entretient avec son supérieur hiérarchique provoquent une guerre des libelles entre les deux hommes et celle-ci s’envenime au point que Louis XV tente d’obtenir des Anglais – qui refusent – l’extradition de son espion. C’est durant cet épisode qu’il rencontre le libelliste Charles Théveneau de Morande. Disgrâcié et habillé désormais en femme, il reste à Londres, où il menace de révéler les secrets du roi. A la mort de Louis XV en 1775, Louis XVI charge Pierre Caron de Beaumarchais de récupérer ces documents compromettants (notamment des projets de débarquement en Angleterre, ainsi que les Mémoires de Madame du Barry rédigées par Théveneau de Morande). A l’issue de la transaction, le chevalier reçoit une rente et doit promettre de conserver toujours ses habits féminins. Il rentre cependant en France en 1777 et se présente à la cour dans son uniforme de capitaine des dragons. Louis XVI lui ordonne de le quitter pour reprendre les habits de son sexe. Une nouvelle tentative de reprendre du service en tant que dragon dans la guerre d’indépendance des États-Unis, se solde par un exil à Tonnerre. Il retourne néanmoins à Paris avec l’accord du roi en 1783 et s’exile définitivement en Angleterre en 1785. Il meurt à Londres, grabataire et dans la misère, le 21 mai 1810.

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