Association régionale d'information et d'actions musicales en Ile-de-France (Paris ; 1975-2017)

L’ARIAM est une association régie par la loi du 1er juillet 1901 et le décret du 16 août 1901. Elle fut créée le 29 juillet 1975 sous le nom d’association pour l’expansion de la coordination des activités régionales musicales en Île-de-France (ASSERCAM), à l’initiative de Marcel Landowski, alors directeur de la musique au ministère de la Culture. C’est lors de l’assemblée générale extraordinaire du 18 décembre 1986 que les statuts furent modifiés, et que la décision de changement de nom fut prise. En 1987, elle devient alors l’association régionale d’information et d’actions musicales.

D'après l'article 2 des statuts de l’association, elle a pour but de « susciter, de réaliser ou promouvoir toute action de nature à développer la vie musicale et chorégraphique en Île-de-France ; de réaliser, sous la tutelle des responsables concernés du conseil régional d’Île-de-France et/ou de l’État, toutes actions en faveur de l’information, la documentation, l’animation, l’enseignement, la diffusion et la pratique musicale et chorégraphique ; enfin, de favoriser au niveau régional une concertation avec les associations départementales d’information et d’actions musicales (Adiam) et avec la ville de Paris, ainsi qu’une coordination des actions régionales et départementales en faveur de la musique et de la danse. ».

L’ARIAM aura existé quarante-deux ans, avant d’être dissoute en 2017, à l’initiative de Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France. C’est par un communiqué daté du lundi 16 janvier 2017 que l’annonce de la disparition a été faite. Cette suppression fut induite par la baisse de la subvention allouée à l’association pour l’année 2017. En effet, elle est passée de 1 135 000 euros en 2015 à 750 000 euros. L’ARIAM fonctionnant grâce à des financements à hauteur de 50 % de la part de la Région (puis 20 % de l’État, 5 % par département, et 25 % de ressources propres), elle ne pouvait survivre sans. L’organisme eu un grand soutien de la part d’associations, d’organismes publics et de particuliers. Une pétition a même été lancée le 13 janvier 2017 pour la sauver, ayant obtenu près de 10 000 signatures. L’annonce de sa fermeture, qui suivi celle du festival d’Île-de-France, fut expliquée par la nouvelle volonté politique de la région de favoriser directement les acteurs culturels. La liquidation fut décidée définitivement à la dernière assemblée générale extraordinaire le 22 septembre 2017.

La présidence de l’ASSERCAM est tenu par Eric Wesphal (représentant du préfet de région) jusqu’en 1981, puis par Georges Thèvenon (premier président de la première association départementale créée, l’Adiam 91). En 1987, c’est Adolphe Chauvin, vice-président en charge de la Culture au Conseil Régional d’Île-de-France qui le remplace. Cette nomination affirme le caractère régional de l’association, et son attache avec la collectivité régionale. En 1989, Jean-Jack Salles, remplissant les même fonctions que son prédécesseur, est élu. Le 5 juin 1998 est nommé Marie-Pierre de la Gontrie. Le mercredi 23 juin 2004, est nommé Olivier Thomas, conseiller régional. Jean Levain est élu le mercredi 16 janvier 2008, suivi de Patrice Bessac le 29 juin 2010. Le 13 mai 2016, c’est Charlotte Baelde qui est nommée, et sera la dernière présidente de l’association.

La direction générale est occupée par Vincent Berthier de Lioncourt (délégué régional à la musique d’Île-de-France à la Drac) dès sa création, jusqu’à la nomination de Bernadette Grégoire le 17 novembre 1982. Elle prendra ses fonctions peu de temps après, le 1er janvier 1983.

Dans le cadre de ses missions permanentes, l'association a vu naître plusieurs structures internes. Ainsi, fut créé :

– En 1977, le pool percussion qui deviendra le parc de matériel instrumental en 1979.

– En 1979, le Centre Polyphonique d’Île-de-France, suite aux journées et semaines chorales d’Île-de-France à Radio France. Il devient ensuite le Centre d’études polyphoniques et chorales de Paris (CEPCP) de 1981 à 1989, puis le Centre d’art polyphonique de Paris (CAP) de 1989 à 2002. Il fusionne avec la Mission voix en 2002. La direction artistique du centre est confiée successivement à Stéphane Caillat (1979-1989), Rachid Safir (1989-1998), et Didier Bouture (1999-2002).

– En 1985, la mission pour les orgues d’Île-de-France.

– En 1986, le Centre de pratique instrumentale d’Île-de-France (CEPIA), suite au forum des orchestres amateurs la même année. La structure est dirigée par la directrice générale de l’ARIAM.

– En 1995, le pôle régional chanson, et la mission régionale musiques et danses traditionnelles.

Et suivi plusieurs actions, telles que :

– En 1987, un plan régional de formation permanente en direction des conservatoires et écoles de musique.

– À partir de 1980, l’inventaire des orgues.

– En 1991, l’inventaire des fonds musicaux anciens, des chansons traditionnelles d’Île-de-France en 1992 et des compositeurs et lieux de mémoire en 1994.