Chanzy, Antoine-Eugène-Alfred (1823-1883)

Antoine-Eugène-Alfred Chanzy (1823-1883) naît le 18 mars 1823 à Nouart (Ardennes). Son père quitte les troupes napoléoniennes en tant que sous-officier et chevalier de la Légion d’honneur et devient receveur des contributions directes. Chanzy s’engage à 16 ans en 1839 comme timonier à bord duNeptune, où il fait la campagne d’Orient. Jugeant qu’il ne peut pas faire carrière dans la Marine, Chanzy la quitte et s’engage, en 1841, au 5e régiment d’artillerie à Metz, où il prépare Saint-Cyr en suivant les cours du lycée de la ville. Sous-lieutenant en 1843, Alfred Chanzy est affecté au 6e régiment de zouaves alors placé sous la direction du général Cavaignac. Il reste 16 ans en Algérie, de 1843 à 1859, exerçant les fonctions d’officier des affaires indigènes et de capitaine au 1er régiment étranger, ce qui doit le préparer à prendre, en 1870, le commandement de la subdivision de Sidi-Bel-Abbès après un intermède de plusieurs années durant lesquelles il fait la guerre en Italie (Magenta et Solferino) puis en Syrie.

Après le 4 septembre 1870, Mac-Mahon confie à Chanzy, promu général de division, le commandement de l’armée de la Loire durant l’hiver 1870-1871. Élu député des Ardennes sans avoir fait acte de candidature, Chanzy rallie l’Assemblée nationale en février 1871. Il siège au centre gauche et se range avec les républicains modérés. En 1875, il est nommé sénateur inamovible et est élu président du conseil général des Ardennes mais il reste en Algérie où il a été nommé gouverneur général en mai 1873. En mars 1874, il met Alger en état de siège à cause de troubles. Il a contribué à la construction de lignes de chemins de fer et d’autres ouvrages civils en Algérie. Après l’élection présidentielle de 1879, il est nommé ambassadeur à Saint-Pétersbourg. En 1882, il démissionne à la suite d’un accord avec Gambetta. Il est alors réintégré à l’état-major et nommé membre du conseil supérieur de la guerre. Il prend le commandement de la 6e région militaire à Châlons-sur-Marne mais meurt peut après d’une hémorragie cérébrale le 5 janvier 1883.