Dupin, Étienne (1767-1828)

Claude François Étienne Dupin (1767-1828) naît à Metz dans une famille originaire de Donzy dans le Nivernais. Il est un cousin lointain (au 16e degré) des Dupin de Varzy, localité voisine du Nivernais, qui a donné les avocats et hommes politiques André, Charles et Philippe Dupin.

Son père, Claude-Gabriel, seigneur de Chanville, est premier secrétaire à l’intendance des Trois Évêchés à Metz. Après des études au collège Saint-Symphorien de Metz, Étienne entre au service d’un notaire, puis devient secrétaire du procureur-syndic du Tiers-état de l’assemblée provinciale des Trois Évêchés.

En 1787, il est à Paris, au service de son oncle, Louis Ethis de Corny, procureur du roi et de la ville de Paris. Sa carrière administrative se développe sous la Révolution : administrateur du département de la Seine, il devient en 1793 secrétaire général de ce département. Commissaire du directoire exécutif près l’administration de la Seine le 26 mai 1798, il est révoqué le 8 juillet 1799.

En 1800, le Premier consul le nomme préfet des Deux-Sèvres. Il s’attelle alors à une œuvre de pacification et de réconciliation de la population après les ravages causés par les guerres de Vendée. Il rédige ainsi uneStatistique du département des Deux-Sèvreset unSecond mémoire sur la statistique du département des Deux-Sèvresqui contribuent à en améliorer la gestion. Il est néanmoins destitué de ses fonctions de préfet par l’empereur le 12 mars 1813 pour s’être opposé à la nouvelle conscription.

Le 31 août 1813, il entre à la Cour des Comptes en tant que conseiller-maître, corps dans lequel il termine sa carrière en 1828.

Étienne Dupin a été fait chevalier de la Légion d’honneur en 1804, puis officier en 1808. Créé chevalier d’Empire, puis baron, en 1809, il est confirmé dans son titre par Louis XVIII.

Il a épousé en 1796 Sébastienne Louise Gély, veuve de Danton, dont il a eu cinq enfants.