Mercy-Argenteau (famille de ; 1701-....)

La famille d'Argenteaua pour berceau la seigneurie de ce nom (auj.Belgique, province de Liège), et le nom d'Argenteau (Argenteal) se rencontre pour la première fois dans un acte de 1071. Les Argenteau sont qualifiés de comtes dès le XVe siècle. La branche ainée de la maison d'Argenteau s'éteint en 1590 avec le décès sans enfant de Jean II d'Argenteau. Le nom est alors porté par plusieurs branches cadettes dites branches dites d'Esneux, d'Ochain et de Briquemont.

La maison comtale de Mercytire son nom de la seigneurie, plus tard comté de Mercy, située près de Longwy, en Lorraine. Elle possédait depuis des siècles différentes hautes justices dans le duché de Bar. Pendant plusieurs générations, aux XVIIe et XVIIIe siècles, les comtes de Mercy se sont rendus célèbres en occupant des fonctions éminentes au service militaire des ducs de Lorraine, à l'instar du baron François de Mercy (1597-1645), le plus remarquable d'entre eux, maréchal généralissime des armées de la Ligue catholique, vainqueur de Turenne à la bataille de Marienthal. Son fils Pierre Ernest († 1686) suit le duc de Lorraine et de Bar Charles IV dans les guerres d'Allemagne. Le fils de ce dernier, Florimond Claude (1666-1734), devient feld-maréchal des armées de l'empereur Charles VI. Après sa rentrée en Lorraine, le duc Léopold, en récompense des services rendus par le comte de Mercy et ses ancêtres, lui fait don, par actes datés du 21 avril 1705 et du 24 février 1708, de plusieurs domaines en Lorraine qui sont réunis aux biens patrimoniaux de la maison de Mercy. Par lettres patentes du 19 avril 1719, le duc de Lorraine réunit tous les biens patrimoniaux et domaniaux des Mercy et les érige en fief et comté de Mercy. Étant sans enfant, Florimond Claude avait institué comme légataire universel de biens Antoine Ignace Augustin Charles, comte d'Argenteau d'Ochain de Mehaigne, colonel d'infanterie dans l'armée impériale, qu'il avait adopté en 1723. L'acte d'adoption posait pour condition que le fils adoptif porte à l'avenir le nom, le titre et les armes de Mercy, et qu'il les joigne à ceux d'Argenteau en faisant précéder le nom d'Argenteau de celui de Mercy.

L’héritage du comte Claude Florimond de Mercy passe donc, à sa mort, en 1734, aux comtes d’Argenteau, qui se font désormais appeler,Mercy-Argenteau. Le membre le plus connu de cette famille de militaires est Florimond Claude de Mercy-Argenteau (1727-1794). Diplomate au service de l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche, il la représente à Turin ou encore à Saint-Pétersbourg. Il est également l’un des artisans de l’alliance franco-autrichienne qui se concrétise par le mariage de l’archiduchesse Marie-Antoinette et du dauphin de France, futur Louis XVI. Sans héritier, il lègue toute sa fortune et ses biens à son lointain cousin François Joseph Charles Marie, comte de Mercy-Argenteau (1780-1869). La branche auquel appartient le premier possède les biens d’Argenteau et d’Hermalle, la seigneurie de Dongelberg, ainsi que celles d’Ochain, Pair, Roux-Miroir, Avennes et Abée (dans la province de Liège). Quant à la branche auquel appartient le second, elle est établie à Barse, Méhaigne, Eghezée, Saint-Germain, Lizen, Noville-sur-Mehaigne, Fologne, Momalle, Pondrôme et Tongrenelle (dans les provinces de Liège et du Brabant wallon).

La famille de Mercy-Argenteau est alliée à la famille de Bésiade d’Avaray par le mariage intervenu en 1883 entre Hubert de Bésiade (1856-1930), marquis d’Avaray, et Rosalie de Mercy-Argenteau (1862-1925).