https://rdf.archives-nationales.culture.gouv.fr/agent/052028
rdf:type
rico:beginningDate
rico:hasOrHadAgentName
rico:textualValue
rico:usedFromDate
rico:usedToDate
rico:hasOrHadCorporateBodyType
rico:history
La Société française pour le commerce avec l'Outre-mer (SFCO), créée en 1957 est une entreprise française à l'origine spécialisée dans le commerce avec la France d'outre-mer, aujourd'hui spécialisée dans le commerce des vins de Bordeaux et dans la gestion de fonds. Elle est issue d'une entreprise familiale bicentenaire. Au XVIIe siècle Diego Gradis, s'établit à Bordeaux (Gironde) où il fonde vers 1685 une maison de commerce de toile qu'il transmet en 1695 à son troisième fils, David Gradis (vers 1665-1751), qui rend célèbre le nom des Gradis. Il crée en 1696 une maison de commerce de vins et spiritueux et abandonne en 1711 le commerce de toiles pour s'installer à la Martinique, où il fonde à Saint-Pierre, une affaire de commerce avec une succursale à Saint-Domingue. De retour à Bordeaux, il développe, avec son fils Abraham, son activité d'armateur sous le nom de « Compagnie David Gradis et fils », nom qu’elle conserve jusqu’en 1921.
Abraham Gradis (vers 1699-1780), développe la firme fondée par son père : elle prend une importance considérable dans les années 1740, lors de la guerre de Succession d'Autriche, obtenant du surintendant du commerce l'exclusivité du commerce avec la Nouvelle-France. En 1756, il est chargé d'acheminer dépêches et ordres secrets vers la Nouvelle-France. En 1763, le ministre de la Marine Choiseul lui confie le commerce des possessions françaises d’Afrique occidentale, où il achète l'île de Gorée (Sénégal), puis de Cayenne (Guyane) et des Antilles. David et Abraham Gradis commercent aussi avec la Hollande et l’Angleterre et pratiquent la traite négrière. En 1779, Abraham Gradis bénéficie de lettres patentes le naturalisant français et l’autorisant à posséder des terres dans les colonies.
Abraham étant mort sans enfants, c’est son neveu David II Gradis (1742-1811) qui lui succède à la tête de la maison de commerce et d’armement. À sa mort, son neveu Benjamin III Gradis (1789-1858) prend la direction de la maison de commerce. Après les turbulences de 1789 et le blocus continental, la famille Gradis parvient à récupérer les propriétés de la famille qui avaient été confisquées à la suite de la Révolution de Saint-Domingue en 1791 et reprent le transport et le négoce du sucre de la Martinique.
En 1905 Raoul Gradis (1861-1943) reprend la direction de la maison Gradis en s’associant avec son beau-frère, Georges Schwob d'Héricourt. En 1914, les régions productrices de sucre de betterave étant occupées par les Allemands, le gouvernement français charge les établissements Gradis d'assurer le ravitaillement sucrier de la France. En 1921, la société familiale Gradis prend le nom de Société française pour le commerce avec les colonies et l'étranger (SFCCE) jusqu'à 1957, puis devient la Société française pour le commerce avec l'Outre-mer (SFCO). En raison de sa longévité, la SFCO fait également partie de l'Association internationale des Hénokiens qui rassemble des entreprises familiales bicentenaires.
rico:hasOrHadLocation
rico:isAgentAssociatedWithAgent
rico:isOrganicProvenanceOf
rico:thingIsConnectedToRelation
rico:relationConnects
rico:endDate
rico:note
La Maison Gradis (ancien nom de la SFCO) a été fondée par la famille Gradis.
rico:thingIsTargetOfRelation
rico:relationHasSource
rico:hasActivityType
Maison Gradis, Compagnie David Gradis et fils (1728), puis SFFCE (1921) et SFCO (1957).
Installation de la Maison Gradis à Saint-Pierre.
commerce entre les antilles et la métropole.
siège de la Compagnie David Gradis et fils.
owl:sameAs