Henry, Arsène (1848-1931)

Arsène Henry (1848-1931) naît à Limoges dans une famille de fonctionnaires d’État. Licencié en droit, il commence une carrière d’avocat à la Cour d’appel de Paris en 1870. Durant la guerre de 1870-1871, il est capitaine au 71e régiment de la garde mobile, ce qui lui vaut d’être nommé chevalier de la Légion d’honneur. De 1873 à 1876, il est auditeur au Conseil d’État. Il quitte ce poste pour devenir secrétaire général de la préfecture de Gironde. En février 1877, son mariage avec Magdeleine Montagut le fait entrer dans une famille estimée des milieux républicains ; sa fille aînée, Jeanne, épousera le diplomate Henri Chassain de Marcilly. Il démissionne en 1877 de ses fonctions à la préfecture pour protester contre la dissolution de la Chambre des députés par le président Mac-Mahon, mais l’arrivée des Républicains au pouvoir après les élections législatives d’octobre 1877 lui ouvre les portes de la préfecture du Lot-et-Garonne. Il est ensuite préfet du Loiret (1882-1887), puis des Alpes-Maritimes (1887-1897). Le 13 septembre 1897, il est remplacé et nommé préfet honoraire. Il intègre alors le ministère des Affaires étrangères. Envoyé à Bucarest en octobre 1897 en tant qu’envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire, il y reste sept ans. Revenu en France, il devient directeur des consulats et des affaires commerciales en 1904. En 1907, il est nommé ambassadeur en Suède. Il prend sa retraite en 1908, mais siège à la présidence du conseil d’administration de la Société du Port, des Quais et Entrepôts de Beyrouth jusqu’à sa mort en 1931.

Il est promu chevalier de la Légion d’honneur en 1871, officier d’Académie en 1878, officier de la Légion d’honneur en 1881, puis commandeur en 1892 et grand-officier en 1907.