Pichot, Henri (1884-1945)

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Henri Pichot est né le 27 juin 1884 à Decize (Nièvre) ; petit-fils et fils d'instituteurs, il est lui-même instituteur (1903), puis professeur de lettres (1908).

Le 12 août 1914, Henri Pichot est mobilisé comme simple soldat au 331e régiment d’infanterie : blessé le 31 août au combat de Fossé (Ardennes), il est prisonnier en Allemagne du 1er septembre 1914 au 26 juillet 1915, avant d’être rapatrié comme grand blessé le 27 juillet 1915.

Ancien combattant et pacifiste, il est le cofondateur de l’Association des mutilés du Loiret, le 8 décembre 1916. Cette association adhère en 1918 à l’Union fédérale des anciens combattants : Henri Pichot en est successivement membre du conseil d’administration (décembre 1918), vice-président (décembre 1919) et président (mai 1934-juin 1940). Il est également cofondateur de la CIAMAC (Conférence internationale des associations de mutilés et d'anciens combattants) dont il est élu président en 1930. Alors que plusieurs dirigeants d'association d'anciens combattants ont des responsabilités politiques, Henri Pichot refuse fermement de se laisser entraîner dans le monde de la politique, où il compte cependant de nombreuses relations. En 1931, il crée lesCahiers de l’Union fédérale, qu’il dirige jusqu’en 1939.

Le redressement national, la défense de la démocratie, la formation de la jeunesse (où l'on retrouve le souci du pédagogue) sont les principaux thèmes de ses écrits et discours. Il faut mentionner particulièrement ses efforts en faveur d'un rapprochement franco-allemand dans le but d'assurer la permanence de la paix. Il est l'initiateur de rencontres avec les anciens combattants allemands, et membre du Comité France-Allemagne. Il fait de nombreux voyages en Allemagne dans l'entre-deux-guerres et rencontre même Hitler à Berchstesgaden. Sous son impulsion, l’Union fédérale fait partie du comité d’action pour la Société des Nations (S.D.N.).

En 1936, Henri Pichot appartient à la commission d’enquête chargée d’éclaircir l’attitude de Roger Salengro, ministre du Front populaire accusé par le journalGringoired’avoir déserté en 1915.

En 1940, Henri Pichot voit arriver au pouvoir dans la personne du maréchal Pétain un ancien de la guerre de 1914-1918 qui relèvera la nation en restaurant les vertus dont les anciens combattants avaient si souvent déploré l'abaissement. Il collabore donc activement à la création de la Légion française des combattants, et démissionne de ses fonctions de président de l'Union Fédérale. Toutefois, en raison de l'hostilité à son égard des autorités allemandes, il n'occupera jamais de responsabilités importantes au sein de la Légion, se contentant du titre de président de la Légion du Loiret sans en exercer jamais effectivement les fonctions, faute de pouvoir retourner en zone occupée.

Henri Pichot meurt le 13 janvier 1945 à Orléans (Loiret).

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