https://rdf.archives-nationales.culture.gouv.fr/agent/052207
rdf:type
rico:birthDate
rico:deathDate
rico:hasOrHadOccupationOfType
rico:history
Louis-Henri Boussel, né le 2 janvier 1916 à Smyrne (Turquie) où son père est directeur des chemins de fer français en Syrie et Turquie, arrive en France en 1926. Devenu ingénieur des Arts et Métiers, il effectue son service militaire en 1937 au 8e régiment de tirailleurs à Bizerte (Tunisie). Maintenu sous les drapeaux après la déclaration de guerre, il combat en métropole près de Fontainebleau en mai-juin 1940.
Après l’armistice, Louis-Henri Boussel rejoint la Tunisie puis tente sans succès de rallier Londres. De retour en France, il entre en contact en novembre 1940 avec le résistant Michel Brault et, grâce à ses compétences techniques, acquises lors de stages en 1935-1936 au dépôt SNCF de locomotives de La Chapelle (Paris, 18e arrondissement), il est chargé de collecter des renseignements ferroviaires dans le nord de la France. En janvier 1941, il est recruté comme attaché de traction au dépôt de La Chapelle, ce qui facilite ses activités de résistance, mais, victime d’une trahison, il est arrêté le 26 novembre 1941 par l’Abwehr.
Après un long internement à Fresnes puis un passage au fort de Romainville, il est déporté par le convoi du 25 mars 1943, parti de la gare de l’Est, avec le statut deNacht und Nebel(Nuit et Brouillard). Le 27 mars 1943, il arrive au camp de Mauthausen et est affecté au kommando de Gusen. À l’usine Steyr où il travaille, il se livre à des activités clandestines de sabotage et d’assistance aux déportés les plus affaiblis.
C’est ainsi qu’il se lie au Père Jacques de Jésus (Lucien Bunel), arrivé à Gusen au printemps 1944, dont il devient le secrétaire après la libération du camp par les Américains le 5 mai 1945. Lorsque le Père Jacques est hospitalisé à Linz, Henri Boussel décide de différer son retour et l’assiste jusqu’à son décès le 2 juin 1945. Le 25 juin, il est rapatrié par avion à l’aéroport du Bourget. Accueilli à l’hôtel Lutetia, il part pour Istanbul en octobre 1945 et s’y marie. De retour à Paris en décembre 1945, il reprend ses activités d’ingénieur au dépôt SNCF de La Chapelle.
Passionné de photographie, au point de passer un diplôme de photographe professionnel, et lié à plusieurs ministres des Anciens combattants tel André Bord, il est accrédité comme « photographe officiel » et couvre les cérémonies liées à la Résistance et à la déportation, les obsèques du général de Gaulle ou les visites de chefs d’État. Il immortalise aussi la vie associative du monde combattant, à laquelle il participe activement, au sein de la Fédération nationale des déportés internés résistants (FNDIR), de l’association Résistance-Fer, de l’amicale de Mauthausen, de l’Association nationale des Combattants volontaires de la Résistance ou des Amitiés de la Résistance.
Louis-Henri Boussel est décédé le 19 janvier 2014.
rico:hasOrHadLocation
rico:thingIsTargetOfRelation
rico:relationHasSource
rico:hasActivityType
rico:beginningDate
rico:endDate
owl:sameAs