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L'École supérieure de travail social est fondée à Paris pendant la Première Guerre mondiale. S'inspirant du modèle britannique des « Ladies superintendents », chargées de superviser la vie des ouvrières dans les usines anglaises depuis 1913, cinq femmes du Conseil national des femmes françaises (CNFF), Marie Diemer (1877-1938), Renée de Montmort (1881-1960), Marie Routier, Cécile Brunschvicg (1877-1946) et Henriette Viollet (1872-1960), toutes engagées dans des œuvres sociales, créent à Paris l'École des surintendantes d’usines, qui est une école professionnelle laïque. Inaugurée le 1er mai 1917, elle est gérée par l'association professionnelle des surintendantes d’usines.
Les missions de ces dernières concernent l’embauche, l’affectation des postes, l’instruction des plaintes, jusqu’au bien-être et l’hygiène ou la préservation morale des ouvrières. Cette formation d’élite est obligatoirement précédée par un stage d’ouvrière éliminatoire de 15 jours en usine.
En juillet 1923, l’association est reconnue d’utilité publique et prend le nom d’Association des surintendantes d’usines et des services sociaux, pour marquer l’extension après-guerre de son secteur aux industries civiles. Puis, en 1926, la fusion avec l’École d’assistantes sociales « Pro Gallia » permet la réorganisation et l’allongement des études à deux années, une d’études générales et l'autre de spécialisation, après obtention du diplôme d’infirmière. La durée de la formation est encore étendue avec l’institution du diplôme d’État d’Assistant de Service Social (DEASS) en 1932 : deux ans pour être assistante sociale, puis trois en 1938, deux ans supplémentaires pour être surintendante. Puis, le diplôme de surintendante reçoit le visa de l’Éducation nationale en 1938.
En 1942, plusieurs membres du personnel actifs dans le réseau de Résistance « Combat » d’Henri Frenay (1905-1988), dont la directrice Jane Sivadon (1901-1995) et Bertie Albrecht , sont arrêtés par la Gestapo et envoyés en déportation. La même année, l’école située rue Dareau depuis 1927, puis installée rue Princesse en 1935, est déménagée au 5 rue Las Cases, siège du Musée social.
L’école devient mixte en 1947 et assure la spécialisation d’assistante sociale coloniale entre 1945 et 1961. En 1949, au terme d’un accord passé avec l’Éducation nationale, elle devient l’École technique des surintendantes d’usines et de services sociaux. Elle s’ouvre à des méthodes de pédagogie active en 1952, puis organise en 1959 sa première session d’initiation au « case work ». La formation « group work » est lancée à partir de 1962, tandis que l’« approche globale » est mise en place en 1971. A partir des années 1970, l’école passe convention avec l’Université pour permettre à ses élèves d’accéder à un cursus universitaire, à Paris VII, et à Paris X Nanterre ensuite. L’offre de formation se diversifie jusqu’à aujourd’hui (DSTS, en 1979, CAFDES en 1986, puis éducateurs spécialisés, éducateurs de jeunes enfants…). En 1985, l’école installée depuis 1961 au 175 boulevard Saint-Germain est déménagée au 8 villa du Parc Montsouris. Elle est rebaptisée École supérieure de travail social (ETSUP) en 1990.
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protection des ouvrières.
qualification des praticiens et cadres de l'action sociale.
gestion d'une école de formation professionnelle et placement des surintendantes.
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175 boulevard Saint-Germain
8 villa du Parc Montsouris
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