Frachon, Benoît (1893-1975)

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Benoît Frachon est né le 13 mai 1893 au Chambon-Feugerolles (dép. Loire). D'origine ouvrière, fils d'un mineur, il devient un syndicaliste français de premier plan. Il est secrétaire de la CGTU (Confédération générale du travail unitaire) en 1933, puis membre du secrétariat de la CGT en 1936, secrétaire général de la Confédération générale du travail (CGT) de 1945 à 1967. Et président de celle-ci, jusqu'à son décès en 1975.

Dès 1920, Frachon adhère au Parti communiste français (PCF) qui vient d'être fondé à la suite du congrès de Tours et devient membre du bureau politique du Parti communiste français. Durant l'occupation allemande, il est l'un des principaux dirigeants du PCF dans la Résistance.

En accord avec les orientations de la direction de l'Internationale communiste, il participe à des réunions à Moscou et entre au bureau politique du PCF. Au début des années 1930, Frachon se trouve dans la ligne qui triomphe dans le communisme français, mais la crise de 1929 fait affaiblir l'audience du communisme et du syndicalisme à tendance révolutionnaire. Frachon, comme d'autres militants, subit les conséquences de la répression du gouvernement et est emprisonné à la Santé.

Par ailleurs, il devient le porte-parole de la lutte pour l'unité syndicale, sous l'égide de la CGTU, sur la base de la défense des revendications et des intérêts de la classe ouvrière. Frachon veut gagner les masses ouvrières : pour cela il faut d'abord s'occuper de la réalité ouvrière et réaliser l'union des travailleurs.

Secrétaire de la CGTU (1933), Frachon engage une stratégie unitaire qui recherche le rapprochement avec les ouvriers confédérés et socialistes, mais également avec leurs dirigeants. Membre du bureau politique du Parti communiste français, il va transformer la centrale syndicale en « courroie de transmission » du PCF et en assurer le contrôle, durant trois décennies, sous sa direction. Dirigeant de la CGT après la réunification syndicale de 1935, Frachon participe à l'hôtel Matignon le 6 juin 1936, à la rencontre CGT/CGPF (confédération générale du patronat français), après les négociations il est l'un des signataires des accords de Matignon.

Durant la guerre, Frachon est le principal responsable dans l'organisation clandestine en France, il assure l'édition régulière de L'Humanité et d'autres publications clandestines, puis fait redresser la ligne du PCF sur les bases conformes au Komintern. Dans la Résistance, il devient avec Jacques Duclos (1896-1975) et Charles Tillon (1897-1993) l'un des dirigeants du PCF clandestin. À partir de 1941 il prépare la réunification de la CGT, entre les unitaires et les confédérés qui aboutit finalement le 17 avril 1943. Frachon signe dans L'Humanité un appel aux armes aux métallos parisiens le 22 août 1944.

Le 10 septembre 1944, Frachon énonce les grands projets de la CGT : achever victorieusement la guerre et reconstruire l'économie. Il lance « la bataille de la production » et la relie à la satisfaction des revendications ouvrières. De plus, il est membre de l'Assemblée consultative provisoire, délégué par le Conseil national de la Résistance (CNR) de novembre 1944 à août 1945. Le 5 septembre 1945, Frachon est élu secrétaire général de la CGT, dont il partage le pouvoir avec Léon Jouhaux (1879-1954). Il devient ensuite le dirigeant de la CGT, alors au faîte de sa puissance avant la scission, sous l'impulsion de Jouhaux, qui fonde Force ouvrière (FO) en décembre 1947.

En 1946, Benoît Frachon publie : « La Bataille de la production », ouvrage qui reprend des articles et des discours du secrétaire général de la CGT alors engagé dans la reconstruction de la France d'après guerre. A partir de 1967, lorsqu'il devient président de la CGT à 74 ans, Benoît Frachon se retire progressivement et promeut son successeur Georges Séguy (1927-2016).

En mai 1968, il est le seul survivant du Front populaire à participer aux négociations de Grenelle. Il fait partie du bureau politique du Parti communiste français de 1956 à son décès. Il participe aussi aux instances dirigeantes du Mouvement de la paix [ONG crée en 1948] et également de la FSM (Fédération syndicale mondiale) dont il devient l'un des vice-présidents.

Il meurt le 4 août 1975 aux Bordes (dép. Loiret). Le 7 août suivant ses obsèques sont organisées en présence de milliers de « travailleurs qui font à Benoît Frachon une grande escorte » entre la Maison des Métallos, rue Jean-Pierre-Timbaud à Paris et le cimetière du Père-Lachaise où il est inhumé.

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Adhère au Parti socialiste (1919), puis au Parti communiste français (1920), élu au Comité central du PCF (1926), secrétaire national du PCF (1928-1933), membre du bureau politique de PCF (1956-1975).

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Secrétaire de la CGTU (1933) et de la CGT (1936 et 1944), puis secrétaire général (1945) et Président de la CGT (1967).

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Direction du PCF clandestin.