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Marcel Cachin (1869-1958) naît à Paimpol (Côtes-du-Nord) d’un père gendarme et d’une mère fileuse de lin. Remarqué par son instituteur pour ses bons résultats scolaires, il entre au lycée à dix ans comme interne et obtient une bourse d’études grâce à l’appui du député local. Il accomplit une scolarité brillante et, après avoir passé son baccalauréat au lycée Émile-Zola de Rennes, il obtient une licence de lettres à la faculté de Bordeaux en 1893. Son engagement politique lui vaut, ensuite, de perdre sa bourse pour l’agrégation : il sera professeur particulier de philosophie pour les enfants de la bourgeoisie bordelaise pendant quinze ans.
Marcel Cachin s’engage en effet très tôt en politique. Dès 1890, encore étudiant, il adhère au groupe des étudiants socialistes, puis, en 1892, au parti ouvrier français (POF) de Jules Guesde. En 1896, il est délégué au congrès socialiste international de Londres. Il propose rapidement au dirigeant bordelais du POF, Raymond Lavigne, la création d’un hebdomadaire socialiste régional,Le socialiste de la Gironde, dont le premier numéro sort en 1899 : grâce à l’activité de propagande de cet organe et à ses déplacements inlassables, il réussit à créer des sections du POF dans toute la région bordelaise.
De 1900 à 1904, il est conseiller municipal et adjoint au maire de Bordeaux, Paul-Louis Lande. Membre du Parti socialiste de France (PSdF) après la fusion en 1902 du POF avec le parti socialiste révolutionnaire d’Édouard Vaillant, il participe au congrès socialiste international d’Amsterdam (1904) et à celui de Paris (1905), où se constitue le parti socialiste SFIO.
Il s’installe d’ailleurs à Paris en 1905, membre désormais de la SFIO en charge de la propagande. Il est élu le 12 mai 1912 conseiller municipal de Paris pour le quartier de la Goutte d’Or et conseiller général de la Seine, puis député de la Seine de 1914 à 1932.
En 1912, il entre au journalL’Humanitécomme rédacteur ; il en devient le directeur en 1918 et le reste jusqu’à sa mort en 1958.
Durant la Première Guerre mondiale, Cachin se rallie à la politique d’Union sacrée. En avril 1915, il se rend en Italie afin de convaincre les milieux dirigeants de l’opportunité d’une entrée en guerre de ce pays contre les empires centraux, puis, en avril 1917, il est l'un des trois députés socialistes désignés par la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale pour aller en Russie afin d'obtenir du nouveau pouvoir révolutionnaire le maintien de ce pays dans la guerre. Peu à peu, pourtant, au cours de l’année 1917, Cachin et ses compagnons socialistes en viennent à se rallier aux positions soviétiques en faveur d’une paix, « sans contribution, ni annexion » et de la tenue d’une conférence socialiste internationale à Stockholm afin de parvenir à cet objectif.
En 1920, il effectue avec Ludovic-Oscar Frossard un voyage d’études en Russie soviétique et en revient convaincu par le nouveau régime en place. Lors du Congrès de Tours, il est l’un des artisans de la scission de la SFIO : il devient ainsi l’un des fondateurs et membre directeur du Parti communiste qui adhère à la IIIe Internationale.
Il est emprisonné en 1923 pour son opposition à l'occupation de la Ruhr et en 1927 pour avoir combattu la guerre du Maroc.
En 1935, il est le premier communiste à être élu au Sénat et, en 1936, soutient le gouvernement du Front populaire.
En 1940, il est déchu de ses mandats. il se retire tout d'abord à Lancerf en Bretagne, où il est arrêté en septembre 1941 ; il est détenu deux mois à la prison de la Santé en septembre-octobre 1941. Après être resté quelques mois en Bretagne, il revient en région parisienne en août 1942, où il mène une existence clandestine dans des pavillons à Verrières-le-Buisson puis à Bourg-la-Reine.
Marcel Cachin reprend ses activités à la Libération : il est élu député de la Seine en 1945 et constamment réélu par la suite.
Il meurt le 12 février 1958 à Clichy-sous-Bois.
De son mariage avec l’américaine Marguerite David, il a trois enfants : Charles (1908), pédiatre, qui épouse Ginette Signac, fille du peintre Paul Signac, dont il a une fille, Françoise ; Marie-Louise Alice (1910), avocate, et Marcelle (1911), médecin et députée communiste.
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Conseiller municipal et adjoint au maire de Bordeaux.
Conseiller municipal de Paris
Député de la Seine
Sénateur de la Seine
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