Lecompte-Boinet, Jacques (1905-1974)

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Lecompte-Boisnet, Jacques (fr)
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Mathieu, Jacques (fr)
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Jacques Lecompte-Boinet naît le 26 avril 1905 à Évreux dans l'Eure. Fils et petit-fils d'officier, son père, chef d'escadrille, est mort pour la France en 1916. Il est, en outre, le gendre du général Mangin.

Diplômé de l’École de Sciences politiques, il est engagé comme fonctionnaire dans les services financiers de la préfecture de la Seine : il est commissaire-répartiteur de la Ville de Paris de 1933 au 1er octobre 1943.

Père de quatre enfants, il n’est pas mobilisé en 1939. Il entre cependant dans la Résistance dès 1940. En septembre 1941, il rejoint le groupe « zone nord » du Mouvement de Libération Nationale (MLN) qui deviendra « Combat » et est chargé du bureau d'information des groupes paramilitaires du capitaine Guesdon. En février 1942 il prend la tête du réseau, dont tout l'état-major vient d'être arrêté. Après avoir tenté en vain de reconstituer Combat Zone Nord avec Henri Ingrand et Pierre Arrighi, il entreprend de mettre sur pied son propre mouvement,« l’Organisation nationale de la Résistance ». En juin 1942, il échappe de justesse à une arrestation au cours de laquelle Henri Ingrand est arrêté. Avec l'aide de Pierre Arrighi, il construit alors un nouveau mouvement, « Ceux de la Résistance » (CDLR). Début 1943, CDLR intègre le mouvement lorrain « Défense de la Patrie ». CDLR devient rapidement un des cinq grands mouvements de Résistance de la zone nord.

Membre du Comité central des mouvements de Résistance, il participe à la première séance du Conseil national de la Résistance (C.N.R.) le 24 mai 1943. Il passe à Londres en octobre 1943, puis à Alger, pour participer à la première session de l'Assemblée consultative (novembre 1943).

Il rentre en France en février 1944 pour reprendre son poste à la tête de CDLR décimé par les arrestations depuis novembre 1943.

Président de la commission du C.N.R. pour les voies et communications, il s'empare, le 18 août 1944 et sur mandat du Gouvernement provisoire, du ministère des Transports et des Travaux publics, dont il devient le secrétaire général par intérim jusqu'à l'installation de René Meyer, ministre du Gouvernement, le 3 septembre. Durant ces quinze jours, il assure le ravitaillement de Paris. CDLR, sous l'impulsion de Jacques Lecompte-Boinet, fournit en outre plusieurs milliers d'hommes aux Forces françaises de l'Intérieur (FFI) au moment de la libération du territoire.

Délégué de l'Assemblée consultative provisoire jusqu’en octobre 1945, Jacques Lecompte-Boinet est aussi vice-président de la Commission nationale pour le Rééquipement. En 1946, il est nommé ministre puis ambassadeur en Colombie, puis, de 1951 à 1955, ambassadeur en Finlande. De 1955 à 1961, il occupe les fonctions de délégué de la France au Conseil de l'Europe puis, de 1961 à 1965, celles d'ambassadeur de France en Norvège. Il est ensuite en mission à l'administration centrale du Ministère des Affaires étrangères.

Jacques Lecompte-Boinet meurt le 27 novembre 1974 à Sèvres.

Il a reçu la croix du combattant volontaire de la Résistance et la médaille de la Résistance avec rosette. Reconnu Compagnon de la Libération par décret du 18 janvier 1946, il a également été nommé commandeur de la Légion d’honneur.

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Lecompte-Boinet, Jacques (1905-1974)
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Gendre du Général Mangin

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1933-01-01 (xsd:date)
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1943-12-31 (xsd:date)
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Commissaire répartiteur à la Ville de PAris

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1965-12-31 (xsd:date)
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Ambassadeur de France en Colombie (1946-1951). Ambassadeur de France en Finlande (1951-1955). Délégué de la France au Conseil de l'Europe (1955-1961). Ambassadeur de France en Norvège (1961-1965).