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Louis Terrenoire (1908-1992) naît à Lyon dans un milieu modeste. Son père, Jean (1876-1949), est voyageur de commerce et ses grands-parents paternels sont artisans. Afin de gagner sa vie, il quitte l’école à 16 ans et exerce des petits métiers comme vendeur au porte-à-porte de savon de Marseille. Intéressé par le militantisme chrétien, il est élu, à 20 ans, secrétaire de l’Union des syndicats chrétiens du Sud-Est. Il y rencontre le journaliste et militant actif du catholicisme lyonnais Marius Gonin (1873-1937) qui va le lancer dans la carrière de journaliste. En effet, celui-ci lui confie le poste de rédacteur en chef du journalLa Voix socialepuis duNouveau Journal de Lyonde 1930 à 1931. C’est également grâce à l’intervention de Gonin qu’il est recruté en 1932 à Paris comme journaliste àL’Aube. Francisque Gay lui confie une chronique sur les questions internationales ; il y dénonce le nazisme et le fascisme et, contrairement à la position dominante des milieux catholiques, soutient les républicains espagnols.
Louis Terrenoire ne manifeste pas moins un vif intérêt pour la vie politique nationale. Il fréquente, en tant que rédacteur en chef deL’Aube, les partis démocrates-chrétiens, le Parti Démocrate Populaire et Jeune République. C’est un proche de Gorges Bidault, son collègue àL’Aube.
En 1939, il est mobilisé dans un régiment d’artillerie. Revenu à Lyon, il entre en juillet 1940 dans la Résistance et devient en 1943 secrétaire du Conseil national de la Résistance, que préside alors Georges Bidault, successeur de Jean Moulin. Arrêté par la Gestapo en mars 1944, il est torturé puis déporté à Dachau le 18 juin 1944. Libéré le 27 avril 1945, il reprend ses fonctions àL'Aube, devenu l'organe du Mouvement républicain populaire (MRP), un des trois grands partis de gouvernement de l'époque.
Le 21 octobre 1945, il est élu député pour le Mouvement Républicain Populaire ((MRP) de la 1ère circonscription de l’Orne aux deux Assemblées nationales constituantes. En 1947, il se sépare du MRP et deL’Aubepour fonder le groupe des Républicains populaires indépendants, qui rejoint le Rassemblement du Peuple Français (RPF) du général de Gaulle. En 1949, il est nommé adjoint de Jacques Soustelle au secrétariat général du RPF. En 1951, de Gaulle lui demande de se présenter aux élections législatives dans les Côtes-du-Nord, mais il est battu par René Pleven.
De 1952 à 1954, il devient secrétaire général du RPF. En 1958, à son retour au pouvoir, le Général de Gaulle lui confie le poste de directeur des informations et du journal parlé de l’ORTF de juillet à octobre 1958. Il est réélu cette même année député de l’Orne sous l’étiquette Union pour la Nouvelle République (UNR) et sera réélu sans interruptions jusqu’en 1973.
En 1959, il est aussi élu maire de Ceaucé dans l’Orne et le reste jusqu’en 1977.
De 1960 à 1962, il accède à des responsabilités gouvernementales : il est nommé ministre de l’Information de février 1960 à août 1961, puis ministre délégué des relations avec le Parlement auprès du Premier ministre d’août 1961 à avril 1962 dans le gouvernement Debré.
Porte-parole du général de Gaulle durant les deux dernières années de la guerre d’Algérie, il défend les positions du général de Gaulle dans leur évolution vers la reconnaissance de l'indépendance du pays face au mécontentement des élus gaullistes pris de court. Après l’indépendance de l’Algérie, Terrenoire a d’ailleurs à cœur de défendre les relations entre la France et son ancienne colonie et, de manière générale, entre la France et les pays arabes : il est ainsi président de l’Association de solidarité franco-arabe (ASFA) à partir de 1967.
Après avoir quitté le gouvernement, il obtient de justesse le secrétariat général de l’UNR en mai 1962 mais ne le garde que jusqu’en décembre. De 1963 à 1973, il est membre de l’Assemblée consultative de la CEE, dite Parlement européen et en devient vice-président de 1967 à 1973.
Ses fonctions politiques ne mettent jamais un terme à sa carrière journalistique puisqu’il continue à signer des éditoriaux dans le journalLa Nationjusqu’en 1973.
De son mariage avec Elisabeth Gay, fille de Francisque Gay, il a trois enfants : François, Alain et Marie-Odile.
Louis Terrenoire a été décoré de la croix de guerre de 1939-1945, de la médaille de la Résistance et a été promu commandeur de la Légion d’honneur.
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Membre du MRP
Député de l'Orne
Ministre de l'Information
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Maire de Ceaucé
Ministre de l'Information (1960-1961) ; ministre délégué des relations avec le Parlement auprès du Premier ministre (1961-1962)
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