Guerrin, Aymé (1890-1979)

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Aimé (ou Aymé) Guerrin, fils d’Eugène Guerrin, ingénieur issu de l’École centrale des arts et manufactures (dite aussi École Centrale Paris, ECP) et industriel, et de Marguerite Chauvelot, est né le 20 avril 1890 à Ussel. Un temps installée à Cambrai, sa famille s’établit dès 1906 à Arras.

Chrétien fervent, longtemps attiré par la vie religieuse, Aimé Guerrin fréquente le collège jésuite d’Antoing ainsi qu’un noviciat en Belgique. En 1910, il est envoyé au collège jésuite Saint-Joseph de Reims pour y enseigner. Il regagne Arras au début de la Première Guerre mondiale et, réformé pour raison de santé, sert comme infirmier-brancardier à l’hôpital Saint-Jean.

Début 1916, avec deux ecclésiastiques, Jules Millecamps, doyen de l’église Saint-Nicolas-en-Cité, et Louis Ducrocq, ancien rédacteur deLa Croix d’Arras, aumônier militaire et curé intérimaire de Saint-Jean-Baptiste, il créeLe Lion d’ArrasJournal de siège »). Il en est jusqu’à la fin 1919 le directeur et l’un des principaux rédacteurs, signant ses articles sous divers pseudonymes (J. Darras, Gabriel Aymé) ou par de simples initiales. Laïc, mais portant la soutane, il est aussi connu sous le nom d’« Abbé Guerrin ».

En janvier 1920, son père, qui a été jusque là son principal bailleur de fonds, lui succède à la tête du journal, rebaptiséLe Beffroi d’Arras, mais Aimé Guerrin ne renonce pas pour autant au journalisme. Accrédité par les ministères de l’Instruction publique et des Affaires étrangères et par plusieurs journaux (L’Écho de ParisetLe Petit Marseillais), il effectue entre 1920 et 1924 de longs voyages en Europe (Allemagne, Autriche, Hongrie, Italie, Grèce, Turquie), en Afrique du Nord et au Proche-Orient. En octobre 1920, il rédige pour le ministère des Affaires étrangères une « Note sur la situation de l’influence française en Palestine », signée « Abbé Aymé Guerrin ». C’est aussi l’époque où il tente une expérience de noviciat à l’abbaye trappiste de Latroun près de Jérusalem. Il y passe dix-sept mois, jusqu’en avril 1922, avant de renoncer définitivement à la vocation religieuse.

Rentré en France, il épouse en juillet 1925 Marie-Louise Kuhn (1901-2002). Ils auront neuf enfants.

Aimé Guerrin se consacre alors à l’écriture, au travers d’ouvrages d’inspiration religieuse (Jésus tel qu'on le viten 1928,La Mort du Christen 1933), économique ou politique (Trois expériences. Communiste : U.R.S.S. Socialisante : U.S.A. Corporative : Italie, en 1937) qu’il signe de son nom de plume, Aymé-Guerrin.

Il conduit aussi des activités éditoriales, fondant et dirigeant les périodiquesLa Documentation nationale,France VivanteetRadio-Livret.

De 1924 à 1932, il co-dirige puis dirige l’Union du Commerce et de l’Industrie.

Après la déclaration de guerre, à l’automne 1939, Aimé Guerrin entre à la direction des services centraux de la Banque nationale du commerce et de l’industrie (BNCI), alors repliés à Pau. Lorsqu’il regagne Paris, son poste à la banque lui sert utilement de couverture pour combattre Vichy et l’occupant et entrer en résistance. Il commence par diffuser des lettres ouvertes à Pétain, des papillons ou des feuillets anonymes, avant de se consacrer, à partir de novembre 1941, depuis sa villa du Raincy, à la rédaction d’un bulletin clandestin intitulé « Les Papiers de Vercingétorix », du nom du groupe de résistance qu’il vient de fonder.

Chargé dès 1942 d’actions diverses (rédaction et diffusion du bulletin, confection de faux papiers, aide aux aviateurs alliés, passages en Espagne, organisation de sections de combat et renseignement), Vercingétorix noue des contacts avec plusieurs mouvements, comme l’Organisation civile et militaire (OCM) ou Ceux de la Libération (CDLL), qu’il rejoint finalement au début de l’année 1944.

Entre-temps, après l’arrestation d’un camarade et la perquisition de son domicile parisien par la Gestapo en novembre 1943, Aimé Guerrin a été contraint de mettre en sommeil son activité, ce qui n’empêche pas en avril 1944 le bulletin de Vercingétorix de devenir l’organe officiel clandestin de CDLL, sous le nom deCeux de la Libération. RebaptiséLa France librele 25 juin 1944, il paraît au grand jour le 22 août 1944 sous le titreFrance libre. Aimé Guerrin en est le rédacteur en chef et l’éditorialiste le plus régulier jusqu’en mai 1945.

Il quitte alors le journal et poursuit jusqu’en 1948 des activités de conférencier, d’éditeur et de collaborateur de petites publications économiques ou religieuses. Il écrit ainsi régulièrement dansLa Grande relève, revue du Mouvement français pour l’abondance (MFA) fondé par Jacques Duboin. Il s’y montre sévère à l’égard de la politique coloniale française en Indochine et en Afrique du Nord et y développe ses vues sur « une philosophie chrétienne de l’évolution ». Il crée aussi en 1947Le Soc. Journal non conformiste, qui prône l’économie distributive, et publie en 1946Faire le socialisme distributif ou mourir.

En 1948, Aimé Guerrin se retire avec sa famille à Nice et se consacre alors à l’agriculture, à l’étude de l’hébreu et à la méditation, entretenant notamment des correspondances avec le général de Gaulle et plusieurs personnalités religieuses. Il y décède le 2 décembre 1979.

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