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Le Collège héraldique de France est créé en 1841 par Claude Drigon, marquis de Magny (1796-1879), auteur desArchives nobiliaires universelles (bulletin du Collège archéologique et héraldique de France)et duLivre d’or de la noblesse de France, qui en devient le secrétaire général. Les deux fils de celui-ci, Édouard (1823-1895) et Ludovic (1826-1914), sont également généalogistes et héraldistes. À côté du cabinet d’Hozier et du Cabinet héraldique, le Collège héraldique de France constitue l’un des principaux acteurs des études de généalogie nobiliaire qui connaissent dans les années 1840 une « ferveur subite ». « Fondé dans l’intérêt particulier des anciennes familles, il s’occupe d’archéologie nobiliaire, de paléographie, de travaux et de recherches historiques et généalogiques ». Le cabinet a son siège successivement : 42, rue Saint-Dominique (1841…) ; 10, rue des Moulins (…1844…) ; 6, rue Monsigny (…1861-1864…) ; 9, rue Buffaut-Lafayette (…1871 ?...) ; 46, rue Lafitte ; 51, rue Taitbout (…1892…) ; 101, rue de Miromesnil (…1909…). Il réunit des collections colossales estimées, en 1843, à 350 000 pièces (dont 60 000 chartes des XIe-XIVe siècles) décrites dans 6 gros volumes in-folio d’inventaire ; en 1862, le cabinet compte 600 000 titres répartis en deux sections : les pièces originales (400 boîtes, avec table) ; les dossiers de famille (40 000 environ, soit 552 boîtes). Ces collections, mêlant documents originaux, notes de recherche et correspondance commerciale (surtout pour la période allant de 1860 à la première guerre mondiale) proviennent en bonne partie des fonds d’Hozier, des généalogistes de l’ordre de Malte et du Tribunal des maréchaux. Pour les constituer, Claude de Magny réalise ses acquisitions auprès de plusieurs cabinets de généalogistes, notamment Saint-Pont, Fabre, Waroquier, La Chesnaye-Desbois, transmis pour la plupart par Saint-Allais et Courcelles ou acquis directement par Magny (collection Joursanvault, archives de diverses familles). C’est à Claude de Magny que semble se rapporter l’estampille appliquée sur les documents et représentant une étoile à cinq branches (à l’encre bleue). Le Collège héraldique est un temps dirigé par le comte de Givodan (…1861…). Passé aux mains de Jacques Techener (1802-1873) et de son fils Léon Techener (1832-1888), le Collège héraldique de France est réorganisé selon de nouveaux statuts en 1864. D’importantes ventes de documents ont lieu en 1866-1867, sur la base des catalogues précédemment diffusés. Dirigé ensuite par Ludovic de Magny (…1875-1881…), le Collège héraldique de France rebaptise ses collections « Archives de la noblesse ». Cette provenance est repérable aux chemises pré-imprimées, dont les chemises portent des étiquettes caractéristiques en forme de marguerites rappelant le numéro de boîte, aux prospectus utilisés comme chemises et au cachet « Archives de la noblesse, Collège héraldique de France » (à l’encre rose-rouge, à partir des années 1870 ?). Le Collège héraldique de France connaît une nouvelle réorganisation en 1894 sous la direction de Joseph Moreau de Pravieux. Il est ensuite la propriété des frères Jules et Paul Martinon (…1907-1909…) et paraît cesser ses activités à l’époque de la première guerre mondiale. Le fonds du Collège héraldique de France est dispersé dans les années 1930, les « Archives de la noblesse » étant, au moins en partie, mises en vente à l’hôtel Drouot en 1935-1937.
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