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Charlotte Brabantine d’Orange-Nassau, née en 1580 à Anvers, est la cinquième fille de Guillaume d’Orange, prince de Nassau, et de sa troisième épouse, Charlotte de Bourbon-Montpensier. Son père décède lorsqu’elle a quatre ans et, déjà orpheline de mère, elle est élevée par sa belle-mère Louise de Coligny, quatrième épouse de Guillaume le Taciturne.
En 1594, sa sœur aînée, Élisabeth, épouse Henri de La Tour d’Auvergne, duc de Bouillon. C’est ce dernier qui propose à Charlotte d’épouser, en 1598, son cousin germain, Claude de La Trémoïlle, duc de Thouars, petit-fils du connétable Anne de Montmorency, protestant et compagnon d’Henri IV. De cette union naissent quatre enfants : Henri (1598-1674), Charlotte, future comtesse de Derby (1599-1664), Élisabeth (1601-1604) et Frédéric (1602-1642).
Alliées aux prestigieuses maisons d'Orange et de Bouillon, Charlotte Brabantine joue bientôt un rôle important dans la diplomatie protestante française. En 1602, elle dissuade son mari de s'engager dans la conspiration de Biron et l'incite à prêter allégeance au souverain.
Après la mort de Claude de La Trémoille en octobre 1604, Charlotte Brabantine prend en main la gestion des domaines familiaux, dont la superficie est doublée en 1605 par l'héritage de vastes terres en Bretagne suite à la mort du comte de Laval. Le 17 février 1606, la duchesse douairière prête foi et hommage pour ces terres au nom de son fils, descendant de Guy XVI de Laval par sa bisaïeule Anne de Montfort-Laval. Mais l'héritage est contesté par la comtesse douairière de Laval, la marquise de Mirebeau et, au nom de leurs fils, par la duchesse d'Elbeuf et la princesse de Condé. Charlotte Brabantine obtient finalement gain de cause et réussit à maintenir la puissance territoriale des La Trémoille en Bretagne.
En 1615, elle renforce le pouvoir politique de sa maison en concluant avec la duchesse douairière de Rohan un accord qui partage entre leurs fils la présidence de l'ordre de la noblesse aux États de Bretagne. Sur le plan national, Charlotte Brabantine est appelée par Marie de Médicis à participer à la conférence de paix, tenue à Loudun en 1616. Elle devient, avec Philippe de Duplessis-Mornay, une des figures conciliatrices les plus influentes entre le souverain et le parti protestant. En 1617, Louis XIII l'autorise à organiser le XXIIe synode national à Vitré, où Charlotte Brabantine s'est installée. En 1620, elle obtient le pardon royal pour son fils, qui a pris les armes pour la reine mère, et elle l'incite en 1621 à soutenir les efforts de Duplessis-Mornay pour la dissolution de l'Assemblée de La Rochelle. Le 17 mai 1621, elle accueille Louis XIII à Thouars et s'applique dans les années suivantes à se faire restituer les places fortes de Vitré et Taillebourg, que le roi a occupées par mesure de précaution. En 1625, elle emmène sa fille Charlotte à La Haye et lui fait épouser James Stanley, futur comte de Derby. Charlotte Brabantine accompagne le jeune couple en Angleterre en 1626, où elle est nommée dame du lit de la reine Henriette-Marie. De retour en France, elle accepte l'abjuration de son fils (juillet 1628) avec un certain pragmatisme, mais continue à assurer la protection des communautés huguenotes de Thouars et de Vitré. Lors d'un deuxième voyage en Angleterre (1630-1631), elle est reçue à Chester en grande pompe. Tombée malade, elle se retire au château de La Mothe à Château Renard, où elle meurt le 19 août 1631, entourée de la duchesse de Landsberg, sa soeur, et de la maréchale de Châtillon.
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Charlotte Brabantine d'Orange-Nassau est membre de la famille de La Trémoïlle.
Marie de La Tour d'Auvergne est la nièce de Charlotte-Brabantine d'Orange-Nassau
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