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Pierre Waldeck-Rousseau (1846-1904) naît le 2 décembre 1846 à Nantes. Il est le fils de René Waldeck-Rousseau (1809-1882), avocat, député de l’Assemblée Constituante en 1848 et maire de Nantes de 1870 à 1874. Après des études de droit à la faculté de Poitiers, Pierre Waldeck-Rousseau soutient sa thèse à Paris. Avocat au barreau de Saint-Nazaire, il s’installe à Rennes en 1873, puis se fait élire député de l’Union républicaine aux élections législatives de 1879. Il conserve son siège jusqu’en 1889.
En 1881, Pierre Waldeck-Rousseau accède aux fonctions ministérielles en devenant ministre de l’Intérieur de l’éphémère gouvernement Léon Gambetta (14 novembre 1881-26 janvier 1882). Il conserve son portefeuille, auquel vient s’ajouter les cultes, dans le deuxième gouvernement Ferry (21 février 1883-30 mars 1885). Waldeck-Rousseau se fait alors l’avocat de la liberté d’association et dépose une première proposition de loi dès 1882. Il est aussi à l’origine de la loi autorisant la création de syndicats professionnels votée le 21 mars 1884. Après la chute du gouvernement Ferry, le 30 mars 1885, à la suite de l’affaire du Tonkin, Pierre Waldeck-Rousseau retrouve son siège de député d’Ille-et-Vilaine.
Le 7 décembre 1888, Pierre Waldeck-Rousseau épouse Marie Durvis (1854-1936), belle-fille de Jean-Martin Charcot et veuve d’Henri Liouville. Le couple a deux enfants.
Pierre Waldeck-Rousseau ne se représente pas aux élections législatives de 1889. Inscrit au barreau de Paris, il reprend ses activités d’avocat en 1889 en se spécialisant dans les affaires financières. Son cabinet devient l’un des plus réputés de la capitale. Il plaide dans la plupart des grands procès financiers, notamment l’affaire Lebaudy et le procès du scandale de Panama.
Pierre Waldeck-Rousseau renoue avec la vie parlementaire le 7 octobre 1894 en se faisant élire sénateur de la Loire, lors d’une élection partielle, par 829 voix sur 946 votants. Il conserve son siège jusqu’à sa mort.
Suite à la démission de Jean Casimir-Perier, Pierre Waldeck-Rousseau pose sa candidature lors de l’élection présidentielle du 17 janvier 1895. Il n’obtient que 184 voix au premier tour contre 338 à Henri Brisson et 244 à Félix Faure, élu au second tour.
En 1898, il fonde et préside le Grand cercle républicain, structure dont le but est de coordonner le parti républicain progressiste.
Le 22 juin 1899, Pierre Waldeck-Rousseau est appelé par le président de la République, Émile Loubet, à former un gouvernement alors que l’Affaire Dreyfus divise la France. Le 26 juin 1899, il forme alors un gouvernement de « Défense républicaine », incluant notamment le général de Galliffet, au poste de ministre de la Guerre, et le socialiste Alexandre Millerand, comme ministre du Commerce, de l’Industrie, des Postes et Télégraphes. C’est la première fois depuis février 1848 qu’un socialiste participe au gouvernement. Waldeck-Rousseau cumule ses fonctions de président du Conseil avec le portefeuille de ministre de l’Intérieur et des Cultes. Son gouvernement, d’une durée totale de près de trois ans, est le plus long de la IIIe République et compte plusieurs réformes importantes à son actif, notamment la loi sur les associations. Bien qu’opposés par leurs programmes économiques, sociaux et par leurs conceptions internationales, les socialistes, les radicaux et les républicains modérés partagent la conviction que le cléricalisme menace la République démocratique et laïque. Aussi, l’alliance des républicains se fait sur l’anticléricalisme. C’est dans ce contexte anticlérical que, le 14 novembre 1899, Waldeck-Rousseau dépose un projet de loi concernant les associations et les congrégations religieuses. La proposition de loi déclenche des discussions passionnées à la Chambre et au Sénat où les amendements se succèdent. Le texte qui en résulte est désormais beaucoup plus sévère à l’égard des congrégations que la version initiale. Le 1er juillet 1901 est votée la loi sur les associations. Établissant pour la première fois une liberté quasi-totale d’association, permettant notamment la création de partis politiques, cette loi est peu libérale dans le domaine religieux. Les congrégations religieuses échappent au droit commun et sont réglementées par le décret d’application du 16 août 1901. Les congrégations religieuses doivent déposer une demande d’autorisation auprès du ministère de l’Intérieur et du Conseil d’État. L’autorisation est ensuite votée ou non par le Parlement. Les congrégations non autorisées sont dissoutes et leurs membres sont interdits d’enseignement. Anticlérical, Waldeck-Rousseau n’est pas pour autant l’ennemi des religions. Aussi, il ne souhaite nullement séparer les Églises de l’État.
Après avoir obtenu une large majorité lors des élections législatives de 1902 avec le Bloc des gauches, Pierre Waldeck-Rousseau, affaibli par la maladie, présente sa démission le 3 juin 1902.
Opposé à la politique religieuse du nouveau gouvernement, Waldeck-Rousseau, redevenu sénateur de la Loire, déplore l’application rigoureuse de la loi de 1901 qui transforme selon lui une « loi de contrôle en loi d’exclusion ».
Atteint d’un cancer du pancréas, Pierre Waldeck-Rousseau s’alite en décembre 1903. Opéré sans succès en mai 1904, il meurt des suites de la maladie le 10 août 1904 à Corbeil.
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Pierre Waldeck-Rousseau est ministre de l’Intérieur et des Cultes dans le deuxième gouvernement Ferry (21 février 1883 au 30 mars 1885).
Pierre Waldeck-Rousseau est sénateur de la Loire du 7 octobre 1894 au 10 août 1904.
Jean Dupuy est ministre de l’Agriculture du gouvernement Waldeck-Rousseau (22 juin 1899-3 juin 1902).
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Le 9 août 1951, Corbeil fusionne avec la commune d’Essonnes pour donner naissance à Corbeil-Essonnes.
Lieu de naissance
Pierre Waldeck-Rousseau est député d’Ille-et-Vilaine du 6 avril 1879 au 14 octobre 1889.
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député d’Ille-et-Vilaine.
ministre de l’Intérieur (14 novembre 1881-26 janvier 1882) ; ministre de l’Intérieur et des Cultes (21 février 1883-30 mars 1885 ; 22 juin 1899-4 juin 1902).
sénateur de la Loire.
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