Desbassayns, Ombline (1755-1846)

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Gonneau-Montbrun, Marie Anne Thérèse Ombline (1755-1846) (fr)
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Gonneau-Montbrun, Ombline (1755-1846) (fr)
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Gonneau de Montbrun, Marie Anne Thérèze Ombline (1755-1846) (fr)
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Marie Anne Thérèse Ombline Gonneau- Montbrun (1755-1846) (fr)
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Marie Anne Thérèse Ombline Gonneau-Montbrun (1755-1846) (fr)
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Marie Anne Thérèze Ombline Gonneau de Montbrun (1755-1846) (fr)
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Montbrun, Marie Anne Thérèse Ombline Gonneau- (1755-1846) (fr)
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Montbrun, Marie Anne Thérèze Ombline Gonneau de (1755-1846) (fr)
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Montbrun, Ombline Gonneau- (1755-1846) (fr)
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Ombline Gonneau-Montbrun (1755-1846) (fr)
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Panon Desbassayns, Ombline (1755-1846) (fr)
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Marie Anne Thérèse Ombline Gonneau-Montbrun naît le 3 juillet 1755 dans une riche famille de planteurs de l’île Bourbon. Elle épouse à 15 ans Henri-Paulin Panon Desbassayns, lui-même fils et petits-fils de colons français, de 23 ans son aîné. Grâce à ce mariage avec une héritière, il devient le plus grand propriétaire de l’île.

À la mort de son mari, en 1800, Ombline assume la gestion d’un domaine s’étendant sur plusieurs centaines d’hectares à Saint-Gilles, Saint-Paul et au Bernica. Elle fait alors preuve de grandes qualités de femme d’affaires : elle rentabilise l’exploitation en introduisant des techniques à la pointe de la modernité, comme les machines à vapeur, la création de véritables usines sucrières et l’introduction de nouveaux procédés de fabrication développés par des chimistes. De ce fait, le café et la canne à sucre de ses domaines sont désormais cultivés à échelle industrielle et exportés grâce à de nouvelles routes commerciales, accroissant encore la fortune de la famille. Ces compétences, jointes à une grande force de caractère et une santé de fer font l’admiration des colons, qui louent également sa grande piété et son bon cœur.

En revanche, les centaines d’esclaves qui vivent sous ses ordres (417 travaillaient pour la famille à la mort d’Henri-Paulin et l’inventaire après décès d’Ombline en mentionne encore 406) la considèrent comme une sorcière et un personnage malfaisant. L’église et l’hôpital qu’elle fait construire pour eux n’arrivent pas à contrebalancer cette image extrêmement négative. Elle n’hésite, en effet, pas à utiliser les châtiments corporels pour réprimer la désobéissance ou simplement sanctionner le manque de rendement de ses esclaves. Extrêmement dure, elle peut toutefois se montrer tolérante en autorisant les plus dociles à rejoindre leur épouse à la fin de la journée.

La légende noire qui s’est emparée d’elle petit à petit, en faisant l’incarnation de l’esclavagisme, rend difficile de faire la part des choses entre une cruauté « diabolique » (elle a été accusée de donner des bébés esclaves à manger à des cochons, de noyer des hommes dans ses cachots souterrains et de pratiquer des sacrifices humains) et une dévotion tout autant inconditionnelle de la part des colons. Ceux-ci la surnommaient en effet « la seconde providence » pour louer son rôle supposé dans la préservation de Saint-Paul, menacé de destruction par les troupes anglaises en 1809 (des officiers anglais blessés lors de l’occupation de l’île avaient été soignés dans sa demeure et auraient donc épargnés la ville par reconnaissance), ou la construction de la Chapelle Pointue en 1841. Il est en revanche incontestable que sa volonté de rentabiliser au maximum ses terres a dû rendre la vie de ses esclaves extrêmement pénible.

Ombline Panon Desbassayns est la mère de onze enfants : cinq fils (Henry, Julien-Augustin, Philippe, Joseph et Charles) et six filles, dont l’une, Mélanie, épouse Joseph de Villèle, ministre de Louis XVIII et de Charles X, et une deuxième, Gertrude Thérèse, épouse Jean-Baptiste, frère du précédent.

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