Léon, Antoine (1921-1998)

Antoine Léon, né à Alger en 1921, est un professeur des universités spécialiste des sciences de l’Éducation. Il travaille sur de très nombreux champs de recherche liés à cette discipline : l’enseignement technique, la formation continue et la formation des enseignants, l’orientation professionnelle, l’échec scolaire, l’école coloniale, pour ne retenir que quelques exemples.

Il débute sa carrière comme instituteur en Algérie, puis, après la Seconde Guerre mondiale, il intègre l’Institut national d’orientation professionnelle (INOP) créé en 1939 à l’initiative d’Henri Piéron où il obtient le diplôme de conseiller d’orientation. Il travaille ensuite au service de recherche de l’INOP durant dix ans au cours desquels il publie de nombreux articles et poursuit en parallèle des études jusqu’au diplôme d’études supérieures de philosophie. Son premier ouvrage paraît en 1957, il s’agit dePsychopédagogie de l’orientation professionnelle. Préfacé par Henri Wallon, il devient une pierre angulaire de sa discipline par la profondeur et la pertinence de la réflexion qu'y développe son auteur. Détaché ensuite au CNRS, Antoine Léon poursuit ses recherches tout en préparant deux thèses, sur l’histoire de l’éducation technique et sur l’apprentissage. Il devient entretemps enseignant à l’université où il gravit les échelons : maître-assistant à partir de 1964, maître de conférences à partir de 1968 et enfin professeur à partir de 1970.

Outre de très nombreux articles, Antoine Léon a publié plusieurs ouvrages, dont deux dans la collection Que sais-je ? et plus tard, durant sa retraite, en 1991, un travail d’histoire de l’éducation en Algérie coloniale sous le titreColonisation, enseignement et éducation.

Antoine Léon conduit en parallèle de son activité universitaire un engagement militant au Parti communiste où il s’engage dès 1944. Ce militantisme exerce une influence sur ses travaux de chercheur car, influencé par Pierre Naville, il le conduit à une approche critique de la psychotechnique et des tests alors en vigueur à l’INOP. Cependant, il s’éloigne progressivement du PCF par suite du rapport Krouchtchev de 1956 et quitte définitivement le parti en 1967. Il décède en 1998.