Association du Prix Albert Londres (Paris ; 1959-….)

Alors qu’il rentre en France en tant que passager du paquebot Georges Philippar après un reportage en Chine, Albert Londres meurt dans la nuit du 15 au 16 mai 1932 suite à l’incendie qui s’est déclaré à bord du navire. Flore Londres (1904-1975), sa fille, unique enfant du reporter, soucieuse d’entretenir le souvenir de son père, crée un prix qui porte son nom. Il vise à distinguer publiquement un jeune journaliste pour ses meilleurs reportages publiés dans un quotidien français par un jury composé de grands noms du journalisme et du monde des lettres tels Andrée Viollis (1870-1950), Louis Roubaud (1884-1941), Roland Dorgelès (1885-1973), Édouard Helsey (1883-1966), Henri Danjou (1898-1954), et Joseph Kessel (1898-1979). D’une valeur de 5 000 francs, la première remise du prix, le 1er novembre 1933, jour anniversaire de la naissance d'Albert Londres, récompense Émile Condroyer (1897-1950). A partir de l'année suivante, la date de remise du prix est fixée au 16 mai, jour anniversaire du décès d'Albert Londres. La première femme lauréate est Alix Marrier d’Unienville (1918-2015) en 1950.

L’association du Prix Albert Londres est officiellement déclarée le 25 juin 1959 à la préfecture de la Seine. Son siège social est alors sis 12, rue Clairaut, 75017 Paris, et son objet est de perpétuer le nom d’Albert Londres par la délivrance annuelle d’un prix attribué à un journaliste. À la mort de Flore Londres, en 1975, l’association devient héritière de ses droits et de ceux de son père. Sa gestion est assurée par Maxime Goury-Laffont (1912-1994) et son épouse Jacqueline (1917-2017) jusqu’à sa reprise par la Société civile des auteurs multimédia (SCAM).

Le 2 avril 1971, l’association est reconnue d’utilité publique. En 1985, une convention tripartite est signée entre l’association, dont Henri Amouroux (1920-2007) vient d’être élu président, la Société des gens de lettre (SGDL) et la SCAM afin que cette dernière assure l’administration du prix. Deux autres récompenses sont alors créées : le Prix Albert Londres de la presse écrite et le Prix Albert Londres de l’audiovisuel. Le 29 janvier 1997, un protocole est signé entre l’association et la SCAM pour « donner à l’Association les moyens nécessaires à son fonctionnement ».

En 2007, l’association élargit le champ de ses récompenses et honore chaque année un auteur du prix Albert Londres du livre.