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De la troupe d’amateurs à la reconnaissance institutionnelle (1951-1963)
Après une première approche du théâtre au sein de la troupe de la SNCF, Guy Rétoré (7 avril 1924-15 décembre 2018) fonde le 1er octobre 1951, sous le statut de troupe de théâtre « amateur », la Guilde de Ménilmontant. En juillet 1957, elle remporte le concours des Jeunes compagnies, organisé depuis 1946 par la direction des spectacles et de la musique, avec une mise en scène desGrenadiers de la reinede Jean Cosmos. Dès le mois de décembre de la même année, la dotation reçue pour ce premier prix permet d’installer la troupe dans des locaux situés au 15 de la rue du Retrait. Elle partage les lieux avec un foyer d’œuvre de jeunesse catholique. Elle poursuit son ancrage géographique en prenant le nom de Théâtre de Ménilmontant. Rétoré reprend la mise en scène qui lui a permis de gagner le concours et programme égalementLe roi Jeande Shakespeare. Dès 1960, la troupe obtient du nouveau ministère des affaires culturelles, le label de « troupe permanente ».
Rétoré reste à Ménilmontant, dans son quartier d'origine, qui est alors encore un quartier populaire dont la vie sociale et culturelle demeure éloignée du centre de Paris et des théâtres parisiens. Le Théâtre de Ménilmontant gagne en renommée mais le partage des locaux avec le foyer d’œuvre de jeunesse catholique limite les jours de représentation donc l'expansion du public. La mise en vente du cinéma « Le Zénith » situé rue Malte-Brun marque donc une opportunité pour La Guilde. Situé à proximité de la place Gambetta, l'édifice est en connexion directe avec le cœur de Paris, avec Belleville et surtout les communes limitrophes de Vincennes, Montreuil, Bagnolet, Les Lilas et le Pré-Saint-Gervais. L'opportunité est également saisie par André Malraux, ministre des affaires culturelles, qui offre un second souffle à la décentralisation théâtrale et à l'avènement d'un nouvel établissement culturel, la « maison de la culture ». En plus, la situation géographique rend l'établissement accessible à la banlieue ouvrière de l'est parisien, projet largement souhaité depuis l’immédiat après-guerre. « Le Zénith » est donc acquis en 1963 pour former à partir de l'ancrage local de La Guilde une nouvelle structure sur le principe des maisons de la culture voulues par Malraux. Il inaugure d'ailleurs les lieux le 29 janvier 1964. Cette implantation marque la volonté de soutenir et pérenniser la troupe dans le quartier et à cette occasion, elle devient le Théâtre de l’Est parisien (TEP).
De la maison de la culture au Théâtre national de l'Est parisien : une brève expérience (1964-1972)
La réussite de la maison de la culture dépend beaucoup des actions de la troupe de théâtre, qui a su développer un répertoire classique et moderne, français et étranger, ainsi que la création d’œuvres nouvelles. Dans le cadre de la décentralisation, Rétoré, sa troupe et plus largement la maison de la culture mènent à bien des actions culturelles pour mobiliser de nouveaux publics. Il médiatise beaucoup sa programmation et sait s'attacher la confiance des syndicats ouvriers qui relaient ses spectacles. La troupe poursuit également ses actions à l'extérieur et organise des débats dans les entreprises, les centres culturels communaux, les maisons de jeunes et les écoles. Le ministère renforce davantage son soutien en accordant le statut de centre dramatique national au TEP. En parallèle, d’autres actions se développent comme des séances cinématographiques, des expositions et des concerts.
Le soutien de l'État se trouve encore renforcé en 1972 quand le ministère des affaires culturelles, alors sous le mandat de Jacques Duhamel, transforme par le décret du 31 mai 1972 la maison de la culture en théâtre national, sous le statut d'établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC). Il reconnaît ainsi l'action dramatique du Théâtre de l'Est parisien et de son directeur et lui assure par ce statut une réelle pérennité.
Après 1972...
L'action théâtrale est reconnue comme centrale avec le statut de théâtre national. Malgré la tentative du ministère des affaires culturelles de le remplacer, Guy Rétoré demeure directeur du théâtre national jusqu'en 1987. Lorsque l'établissement est inauguré après plusieurs années de travaux sous le nom de Théâtre national de la Colline, Guy Rétoré a pris ses quartiers dans l'ancienne salle des répétitions (159 avenue Gambetta) et a laissé sa place de directeur pour poursuivre l'aventure du Théâtre de l'Est parisien, qui redevient une structure de production et de diffusion subventionnée par l’État, hors du réseau des théâtres nationaux. Après presque cinquante ans de création et sur fond de tension autour de sa succession, il quitte la direction de cette structure en juillet 2001. Catherine Anne est nommée pour lui succéder après une année de transition assurée par jean-Paul Davois. Depuis 2011, la structure a fusionné avec le Théâtre international de langue française (TILF) et a changé de nom pour devenir Le Tarmac – La scène internationale francophone.
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Avant le concours des jeunes compagnies, la troupe se situe au 159 rue Pelleport.
Foyer d’œuvre de jeunesse catholique. 15 rue du retrait
Ancien cinéma "Le zénith", nouvelle maison de la culture situé au 17 rue Malte-Brun. À partir du 1er juillet 1972, le TEP change de statut et devient un théâtre national, le futur théâtre national de La Colline.
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