Mac Mahon, Marthe de Vogüé (1860-1923 ; marquise de)

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Mc Mahon, Marthe de Vogüé (fr)
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McMahon, Marthe de Vogüé (fr)
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Marthe Marie-Thérèse de Vogüé (1860-1923) est la seconde fille de Melchior de Vogüé, diplomate, archéologue et académicien, et de sa cousine et première épouse, Marguerite de Vogüé. Elle naît à Paris le 21 novembre 1860 et sa mère décède quelques jours plus tard.

À l’âge de 21 ans, en 1881, elle épouse Charles-Marie de Mac Mahon (1856-1894), de la branche aînée de la famille de Mac Mahon, et donc cousin du maréchal Patrice de Mac Mahon, président de la République de 1873 à 1879. Le couple a une fille, Henriette, née en 1882 et qui ne vit que cinq jours.

Restée veuve à 36 ans, elle hérite de son mari le château de Sully (Saône-et-Loire), où elle entreprend de nombreux travaux de restauration et de transformation.

Comme tous les membres de la famille Vogüé, elle est une catholique fervente. À côté de son château, elle instaure une école privée où enseignent des religieuses, sœurs de Saint-Joseph de Cluny. Lorsque celles-ci sont expulsées en 1902 sous l’effet de la politique anti-cléricale du gouvernement d'Émile Combes, la marquise de Mac Mahon s’oppose de tout son poids à la décision.

Malgré son échec, elle se lance en politique et adhère l’année suivante, en 1903, au comité central des dames royalistes de France, fondé l'année précédente à l'initiative de Paul Bézine, chef du bureau politique du prétendant exilé, Philippe d'Orléans. Elle en prend la présidence en mars 1904 et s’y montre très active, multipliant les conférences et les prises de parole lors de congrès et réunions royalistes, aux côtés des diverses personnalités du monde monarchiste orléaniste, des hommes pour la plupart, assumant haïr la République. En décembre 1905, elle est la seule femme figurant au comité de patronage du quotidien royalisteLa Gazette de France.

Son engagement royaliste et catholique la pousse à s’opposer à nouveau aux mesures anti-cléricales du gouvernement au moment de la séparation des Églises et de l’État : en février 1906, elle tente d’empêcher, avec d’autres femmes, l'inventaire de la basilique Sainte-Clotilde de Paris et de l'église Saint-Pierre-du-Gros-Caillou dans le 7e arrondissement.

Ses conférences et ses réseaux la rapprochent rapidement de l'Action française, mouvement pour lequel elle s’engage très activement. Elle prend la parole dans de nombreuses réunions, tant à Paris et en province. La marquise patronne les premiers pas de l'association des jeunes filles royalistes, sous l'égide de l'Action française, en 1907-1908 ; des réunions, qu'elle préside, ont lieu à son domicile parisien. Elle préside aussi la deuxième séance du congrès de l'Action française en décembre 1907.

Lorsque l’Action française entre en crise à partir des années 1910-1911, désavouée par une partie des catholiques français qui souhaitent rallier la République, la marquise de Mac Mahon lui reste indéfectiblement fidèle, jusqu’à sa mort en 1923. C’est elle qui convainc le prétendant orléaniste, qui s’en était éloigné temporairement, de rejoindre de nouveau le mouvement.

L'Action française la présente comme la présidente de l'Association des dames royalistes du mouvement à partir des années 1910. Elle est la présidente d'honneur du banquet de clôture du congrès de 1920.

À sa mort le 9 juin 1923, Charles Maurras et Léon Daudet lui rendent hommage.

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Mac Mahon, Marthe de Vogüé (1860-1923 ; marquise de)
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Marthe de Mac-Mahon est la fille de Melchior de Vogüé

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Mac Mahon, Marthe de Vogüé (1860-1923 ; marquise de)
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Marguerite de Vogüé est la mère de Marthe de Mac-Mahon

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