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INRA
L’Institut national de recherche agronomique est un établissement public créé en 1946 pour accroître la production agricole française dans un contexte de pénurie alimentaire. Au cours de son histoire, il est chargé de la recherche appliquée aux problématiques agricoles, de la productivité aux questions environnementales en passant par les questions liées à l’innocuité des nouvelles biotechnologies. L’INRA est composé de différents centres de recherche disséminés sur l’ensemble du territoire français. Il est placé sous la double tutelle du ministère chargé de la Recherche et du ministère de l’Agriculture.
En 2019, l’INRA fusionne avec l’Institut national en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture (IRSTEA) pour devenir l’Institut de la recherche pour l’agriculture et l’environnement (INRAE).
Conseil supérieur d’hygiène publique
Le conseil supérieur d’hygiène publique de France (CSHPF) est un organisme consultatif auprès du ministère de la Santé créé en 1848. Composé d’experts issus de différentes disciplines et corps de métiers, son rôle est de donner un avis sur l’impact de différents paramètres (vaccination, nutrition, établissements dangereux) sur la santé publique.
Il est supprimé en 2004 et ses missions relatives à la nutrition humaine sont reprises dès 1999 par l’Agence française de sécurité sanitaire.
Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA)
Créée en 1999 suite à la crise dite de la « vache folle », elle fait partie des trois établissements publics nés de la loi du 1er juillet 1998 relative à la veille sanitaire et à la surveillance des produits destinés à l’homme avec l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) et l’Institut de veille sanitaire (InVS).
Elle fusionne en 2010 avec l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (AFSSET) pour former l’Agence nationale chargée de la sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES).
Comité scientifique directeur de l’Union européenne
Le comité scientifique directeur de l’Union européenne (scientific steering commitee) est un comité chargé d’évaluer les risques relatifs à l’alimentation humaine, à la protection du consommateur, à la santé publique et à l’environnement auprès de la Commission européenne. Son expertise s’applique aussi bien à l’évaluation de nouvelles avancées scientifiques qu’à la gestion de crises sanitaires.
Joint FAO/WHO expert committee on food additives (JECFA)
Créé en 1956, le JECFA est un comité scientifique international de l’ONU administré conjointement par l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO-Food and Agricultural Organization) et le l’Organisation mondiale de la santé (OMS-World Health organization-WHO). Composé d’experts de différentes disciplines, son rôle est d’émettre un avis sur l’innocuité des additifs alimentaires et de la médication vétérinaire sur la santé humaine.
•Evènements notables au cours de la carrière de Gérard Pascal
Toxicologie et industrialisation de la production agricole
L’emploi généralisé d’intrants destinés à l’intensification de la production agricole à partir des années 1950-1960 génère une inquiétude quant à l’impact des produits sur la santé des consommateurs. A cela s’ajoute l’utilisation croissante d’additifs dans l’industrie agroalimentaire dont les conséquences sanitaires sont encore inconnues.
Dès les années 1970, l’INRA initie des programmes de recherche sur ces thématiques.
L’INSERM et le CNRS sont également des acteurs incontournables de la recherche en nutrition humaine, dont le travail est surtout axé sur les questions de diététique et de nutrition là où l’INRA se penche davantage sur la question de la sécurité sanitaire.
La crise de la « vache folle »
La maladie bovine dite de la « vache folle » apparaît en 1985 au Royaume-Uni où elle se développe rapidement sans que les services vétérinaires ne parviennent à en comprendre l’origine dans un premier temps.
En 1996, le Royaume-Uni communique sur la possibilité d’un lien entre l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) et la maladie de Creutzfeldt-Jacob chez l’homme. La contamination des animaux par ingestion de farines animales issues de l’industrie de l’équarrissage, dont le chauffage détruisant le prion à l’origine de la maladie a été supprimé pour raisons d’économies, est bientôt avérée.
L’importation de bovins britanniques et de leurs produits est interdite la même année dans toute l’Union européenne.
L’INRA est amenée à apporter son expertise scientifique sur les risques associés à la nutrition animale et aux modes d’élevage moderne.
L’épidémie, qui prend officiellement fin en 2005, reste une des crises sanitaires les plus marquantes des années 1990.
Les organismes génétiquement modifiés (OGM)
L’essor de la recherche scientifique dans le domaine des biotechnologies impulsée par l’Etat à partir de 1981 amène l’INRA à travailler, entre autres, sur la question de la manipulation génétique des végétaux et des animaux. En parallèle, l’Etat lui confie la mission, en collaboration avec le ministère de l’Agriculture et des experts en génétique, de statuer sur l’acceptabilité des innovations biotechnologiques par le public et sur les risques environnementaux et sanitaires liés aux OGM. L’opposition croissante de l’opinion publique contre cette technologie entraîne un abandon des recherches à la fin des années 1990.
Gérard Pascal est un chercheur en toxicologie spécialisé dans la nutrition humaine et la sécurité sanitaire des aliments dont la carrière se déroule essentiellement à l’Institut national de recherche agronomique (INRA).
Né le 16 juillet 1942 à Paris, il entre à l’Institut national des sciences appliquées de Lyon en 1960, d’abord en spécialité chimie puis en biochimie. Dans le cadre de sa formation, il effectue un mois de stage dans le laboratoire qualité des aliments de l’homme de l’INRA à Jouy-en-Josas, puis un autre stage au commissariat à l’énergie atomique (CEA) au service des molécules marquées où il accomplit son service militaire de 1965 à 1967.
Gérard Pascal entre comme chercheur à l’INRA en 1965 comme agent contractuel scientifique. Il devient directeur adjoint du laboratoire lipides en 1983 au sein du département des sciences de la consommation, puis chef de ce département en 1985. Il s’attache à créer des liens entre agronomes et médecins dans la recherche sur la nutrition humaine, ce qui aboutit à la création du département nutrition, alimentation et sécurité alimentaire (NASA) en 1989. Gérard Pascal devient directeur scientifique de la direction nutrition humaine et sécurité des aliments (NHSA) en 1997.
Il dirige le CNCERNA (centre national de coordination des études et recherches sur la nutrition et l’alimentation) de 1993 à 1999.
Il prend sa retraite le 31 décembre 2003.
Tout au long de sa carrière, Gérard Pascal siège dans de nombreuses commissions scientifiques nationales, européennes et mondiales, dont certaines particulièrement remarquables :
- il est membre du comité scientifique de l’alimentation humaine au sein de la communauté économique européenne (CEE) en 1986, comité dont il devient le président en 1993. Il est également membre de la section nutrition et alimentation du conseil supérieur d’hygiène publique de France (CSHPF) de 1976 à 1998, qu’il préside de 1988 à 1992 ;
- il devient président du conseil scientifique de l’agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) jusqu’en 2002. Il participe ensuite à différents comités d’experts spécialisés notamment dans l’utilisation des additifs et des biotechnologies ;
- il est également membre puis président du comité scientifique directeur de l’Union européenne de 1997 à 2003, membre de la commission du génie biomoléculaire (commission chargée d’évaluer les risques des nouvelles biotechnologies pour la santé, par exemple, les OGM) de 1986 à 2007 ;
- enfin, il siège au Joint FAO/WHO expert commitee on food additives and contaminants de 1996 à 2016.
Gérard Pascal travaille sur la question des additifs (comme le ButylHydroxyAnisole, le ButylHydroxyToluène ou BHA et BHT), le rôle des acides gras polyinsaturés (type oméga 3) dans le développement du système nerveux central. Il est également un des experts pour les effets des OGM sur la santé humaine.
Il est l'un des acteurs de la gestion de la crise dite de la « vache folle », en particulier au moment de l’examen de la levée de l’embargo sur la viande bovine britannique en 1999.
Au cours de ses différentes fonctions, il s’est attaché à créer des liens entre recherche agronomique et recherche médicale.
Gérard Pascal est fait chevalier de l’ordre du mérite agricole en 1987, officier en 1997, puis commandeur en 2004.
Distingué de nombreuses fois, il reçoit en particulier le prix du centre de recherches cliniques et biologiques sur la nutrition de l’homme de l’Académie de médecine en 1990, le prix de recherche en nutrition de l’Institut français pour la nutrition (IFN) en 1993 et le grand prix des industries alimentaires de l’Académie des sciences en 2002.
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