Petitjean, Jean (1889-1969)

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Jean Petitjean est né à Decize (Nièvre) dans la famille de Victor Petitjean, docteur en médecine, officier de la Légion d’honneur en 1918 et sénateur de la Nièvre de 1900 à 1920, appartenant à la gauche démocratique, radicale et radicale-socialiste.

Jean Petitjean obtient le diplôme d’ingénieur-chimiste à l’Institut de chimie de Nancy en 1912. En août 1914, Petitjean part au front puis est affecté à la fabrication des gaz dans plusieurs régions de France. Il est lui-même gazé à Verdun lors d’une explosion en 1918 et tombe malade pendant six mois. En juin 1919, Petitjean est décoré de la médaille d’argent de sauvetage. Il pratique des sports durant ses études à Nancy, mais son engagement en tant que dirigeant sportif commence durant la guerre. Envoyé à Paris en 1916 pour y installer une usine, il rejoint l’équipe de rugby du Paris Université Club (PUC), dont il devient secrétaire (1916-1920) et ensuite président (1920-1925). En 1920, il crée le Commissariat général du sport de l’UNEF et un organisme de même nom à l’échelle internationale. De 1922 à 1923, Petitjean veille à la construction d’un « Parc des Sports » sur les fortifications proches de la Porte Dorée à Paris : celui-ci sera inauguré en mai 1923 à l’occasion des premiers Jeux mondiaux universitaires et du Congrès international du sport universitaire. C’est également un moment fondateur pour son programme de développement du sport dans les universités françaises.

En septembre 1923, il épouse Lucienne Henriette, la fille de l’industriel bayonnais Jean-Ferdinand Humarau. À partir de cette période, Petitjean se consacre davantage à ses activités professionnelles, mais reste impliqué dans la commission universitaire de plusieurs fédérations sportives françaises : base-ball, rugby, boxe, athlétisme, escrime. Petitjean est aussi membre du Comité consultatif d’Éducation physique et sportive au ministère de l’Instruction publique. En 1938, à la création de l’Office du sport scolaire et universitaire (OSSU), Petitjean devient son secrétaire général aux côtés du président Léo Lagrange. Durant la guerre, Petitjean séjourne à Bayonne, tout en conservant ses engagements dans l’entreprise familiale.

Devenu président de l’OSSU en 1945 (avec Jacques Flouret en qualité de directeur), Petitjean s’occupe de la remise sur pied des Jeux mondiaux universitaires. En tant que leur père fondateur, il sera régulièrement invité aux manifestations de la Fédération internationale du sport universitaire et de l’Union internationale des étudiants de 1947 à 1969 ; il se rendra également au Festival mondial de la jeunesse et des étudiants à Moscou en 1957. Petitjean fait partie des comités d’organisation des Jeux mondiaux universitaires de Paris en 1947 et en 1957, deux éditions significatives pour le mouvement sportif universitaire international et français. À l’âge de 71 ans, il défile à l’Universiade de Sofia en 1961 en l’absence de délégation française, victime du conflit Flouret-Herzog. Chevalier de la Légion d’honneur en 1946, il est promu au grade d’Officier en 1957. Jean Petitjean décède le 14 décembre 1969 à Paris, le jour de son 80ème anniversaire.

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