Saivre, Roger de (1908-1964)

RDF/XML EAC
: 2024-11-14, : 2025-01-14
Voir dans le SIV
ℹ️
,
ℹ️
1908-05-14 (xsd:date)
ℹ️
1964-12-12 (xsd:date)
ℹ️
ℹ️
ℹ️
Saivre, Roger Paul Marie de (fr)
ℹ️
ℹ️
ℹ️
Décret du 22 juillet 1941 portant nomination au cabinet civil du chef de l'Etat
ℹ️
ℹ️
Arrêté du 25 juillet 1942 portant nomination (administration préfectorale)
ℹ️
ℹ️
Arrêté du 23 décembre 1942 portant révocation (administration préfectorale)
ℹ️
ℹ️
Décret du 25 août 1945 portant annulation de nomination (administration préfectorale)
ℹ️

Roger de Saivre est né le 14 mai 1908 à Paris 7e, d'un père ingénieur et administrateur des Houillères du Tonkin, Maurice de Saivre (1878-1929) et de Madeleine Saint-René Taillandier (1884-1970).

Durant ses études à la Faculté de droit et à l'École libre des sciences politiques, il découvre le journalisme et le militantisme politique. Il est, en 1927, le principal fondateur des Phalanges universitaires, l’organisation étudiante des Jeunesses patriotes, une ligue nationaliste créée en 1924 par le député bonapartiste Pierre Taittinger (1887–1965) dont il devient l’un des proches. Il exerce les fonctions de commissaire général puis de président des Phalanges et dirige son mensuel,Les étudiants de France. Après son service militaire (octobre 1930-décembre 1931), Roger de Saivre devient rédacteur en chef duNational, l'hebdomadaire des Jeunesses patriotes, et responsable de la propagande au sein de la ligue. Avec Pierre Taittinger, Louis Jacquinot et René Richard, il est l'un des théoriciens de la Révolution nationale, lancée dès 1933 et officialisée en 1934, notamment par la « Charte révolutionnaire de la Jeunesse ». Il est également l'instigateur de l'Alliance universitaire européenne et l'un des signataires du Plan du 9 juillet 1934, rédigé sous l'impulsion de Jules Romains et Jean Coutrot. Après leur dissolution en décembre 1935 avec les autres ligues nationalistes, les Jeunesses patriotes renaissent sous la forme du Parti républicain national et social (PRNS) dont Roger de Saivre est membre de la commission exécutive. Il se présente aux élections législatives de 1936 en Maine-et-Loire, mais échoue au premier tour.

Rallié dans un premier temps au camp des pacifistes de droite, il condamne fermement les coups de force d’Hitler et se pose en adversaire résolu du nazisme. Il quitte, en mars 1939, l'Action mondiale de la Jeunesse contre le communisme, une organisation confidentielle patronnée par les pays signataires du pacte antikomintern où il a représenté les Jeunesses patriotes en 1937.

Mobilisé en septembre 1939, il rejoint le 43e régiment d’infanterie coloniale, puis, après une période de formation au camp d’Auvours, il est nommé en mai 1940 aspirant au 12e régiment de tirailleurs sénégalais. Fait prisonnier le 19 juin 1940 à Bauffremont (Vosges) et interné à l’Oflag XIII A à Nuremberg, il est mis en congé de captivité le 14 décembre 1940.

A la demande d'Henry du Moulin de Labarthète, ancien militant des Jeunesses patriotes et directeur du cabinet civil du maréchal Pétain, Roger de Saivre entre au cabinet civil, d’abord comme chargé de mission (février 1941) puis en qualité de chef adjoint (décret du 22 juillet 1941).

Succédant à Pierre Sebilleau, il s'occupe plus particulièrement des questions relatives à la jeunesse et à l’éducation nationale, au cinéma, aux colonies, à l’information. Il fait partie des premiers récipiendaires de la Francisque (n° 192, février 1941) et devient membre de son Conseil. Par arrêté du 25 juillet 1942, il est nommé sous-préfet hors classe hors cadres.

Mais, hostile aux Allemands et opposé à l’invasion de la zone libre en novembre 1942, il abandonne ses fonctions et décide de passer en Afrique du Nord pour s’engager dans une unité combattante. Il se rend d’abord en Suisse et en revient avec le prince Napoléon (1914-1997), avec lequel il est arrêté à la frontière espagnole, près de Salau (Ariège), le 20 décembre 1942.

Il est immédiatement révoqué de ses fonctions de sous-préfet par arrêté du 23 décembre 1942 et radié de la Francisque le 19 janvier 1943.

Il est d’abord interné au fort du Hâ, à Bordeaux, puis à la prison de Fresnes. Le 13 août 1943, il est déporté de Compiègne vers Buchenwald dans le convoi n° I.123. Il s'agit du premier convoi de « personnalités-otages » composé de hauts fonctionnaires et d’officiers comme Paul Estèbe, attaché au cabinet civil, Wilfried Baumgartner, ou le général Conquet. A la différence des autres déportés, les 38 hommes qui composent ce convoi ne sont pas immatriculés, mais transférés le 31 août 1943 au Kommando de Füssen-Plansee dépendant du camp de Dachau, situé dans l'hôtel Forelle sur les berges du Plansee (Autriche), jusqu'à leur libération par les troupes alliées le 7 mai 1945.

De retour en France, Roger de Saivre tente d’obtenir - en vain - sa réintégration dans les cadres de l’administration préfectorale, le décret du 25 août 1945 ayant annulé sa nomination en qualité de sous-préfet ; ses pourvois sont définitivement rejetés par le Conseil d’État en juillet 1951.

Entré quelque temps dans les affaires, il revient rapidement dans l’arène politique et rejoint le dense réseau d’associations et de publications qui défendent les idées de la droite vichyste : l’anticommunisme, la dénonciation de l’épuration, la libération du maréchal Pétain et la révision de son procès.

Il est notamment président du Centre national d’études et de propagande (1950), président de l’Union pour la défense des peuples opprimés (1954). Il contribue à la création de l'Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain (ADMP, 1951) dont il est membre du comité directeur. Il est également l'un des animateurs de l'Union des intellectuels indépendants, principale tribune des intellectuels de droite. Il est aussi rédacteur en chef de laRevue internationale(1950) et directeur gérant de l’hebdomadaireContre... la pagaille, la misère, la guerre(1951).

Il entame parallèlement une carrière politique. Dès 1948, il se porte candidat à l'Assemblée algérienne et rassemble près de 20 % des suffrages des électeurs du premier collège d'Oran. Au début de 1951, il rejoint Jacques Isorni, l’un des avocats du maréchal Pétain, et participe à la fondation de l'Union des nationaux indépendants et républicains (UNIR) dont il devient le secrétaire général et le rédacteur de son organe,Unir.

Candidat dans la circonscription d'Oran, aux élections législatives du 17 juin 1951, Roger de Saivre fait son entrée au Palais Bourbon avec quatre autres partisans du maréchal Pétain : Jacques Isorni, Paul Estèbe, Jacques Le Roy Ladurie et Georges Loustaunau-Lacau, tous apparentés au groupe des indépendants et paysans.

Durant son mandat, il intègre la commission de la marine marchande et des pêches (1951-1952) et appartient, par la suite, à celles des boissons (1952-1955), puis de l'intérieur (1953-1955) dont il est élu secrétaire en 1954 et 1955. A deux reprises, en 1954 et 1955, il est désigné par l’Assemblée nationale pour représenter la France à l’Assemblée commune de la Communauté européenne du charbon et de l’acier. Dans ses interventions, il se fait le défenseur du maintien de l'Empire colonial français dans toute son intégrité, de la lutte contre les excès qu'il impute à l'épuration et se déclare en faveur de l'amnistie et pour la réhabilitation de la mémoire du maréchal Pétain.

Placé dans l'impossibilité de se représenter à Oran, faute d'élections en Algérie en janvier 1956, Roger de Saivre s'engage en mai 1956 comme officier de réserve pour un an en Algérie où, capitaine d’infanterie coloniale, il est chargé des affaires musulmanes.

Rentré à Paris en 1958, il est de retour à Alger le 21 mai 1958 pour se mettre à la disposition du Comité de salut public et du général Salan au lendemain du 13 Mai.

Il s’agit là du dernier acte politique significatif de Roger de Saivre, qui meurt le 12 décembre 1964 à Paris 13e des suites d'une longue maladie.

ℹ️
ℹ️
ℹ️
Saivre, Roger de (1908-1964)
ℹ️
1934-01-01 (xsd:date)
ℹ️
1934-12-31 (xsd:date)
ℹ️

Roger de Saivre est l'un des signataires du Plan du 9 juillet 1934 de Jules Romains et Jean coutrot

ℹ️
ℹ️
Saivre, Roger de (1908-1964)
ℹ️
1941-02-01 (xsd:date)
ℹ️
1942-11-30 (xsd:date)
ℹ️

Roger de Saivre est membre du cabinet civil du maréchal Pétain

ℹ️
ℹ️
ℹ️
1941-02-01 (xsd:date)
ℹ️
1942-04-30 (xsd:date)
ℹ️

Roger de Saivre est membre du cabinet civil du maréchal Pétain dont Henry Du Moulin de Labarthète est le directeur

ℹ️
ℹ️
Saivre, Roger de (1908-1964)
ℹ️
1951-07-05 (xsd:date)
ℹ️
1955-12-01 (xsd:date)
ℹ️

Roger de Saivre est député d'Oran

ℹ️
ℹ️
ℹ️
ℹ️
ℹ️
Décret du 22 juillet 1941 portant nomination au cabinet civil du chef de l'Etat
ℹ️
ℹ️
ℹ️
ℹ️
Arrêté du 25 juillet 1942 portant nomination (administration préfectorale)
ℹ️
ℹ️
ℹ️
ℹ️
Arrêté du 23 décembre 1942 portant révocation (administration préfectorale)
ℹ️
ℹ️
ℹ️
ℹ️
Décret du 25 août 1945 portant annulation de nomination (administration préfectorale)
ℹ️
ℹ️
ℹ️
1908-05-14 (xsd:date)
ℹ️
1964-12-12 (xsd:date)
ℹ️

Lieu de naissance, d'études, d'activités, de décès

ℹ️
ℹ️
ℹ️
1940-07-01 (xsd:date)
ℹ️
1940-12-31 (xsd:date)
ℹ️

Lieu d'internement

ℹ️
ℹ️
ℹ️
1941-01-01 (xsd:date)
ℹ️
1942-12-31 (xsd:date)
ℹ️

Lieu de travail

ℹ️
ℹ️
ℹ️
ℹ️
ℹ️
1942-07-25 (xsd:date)
ℹ️
1945-08-25 (xsd:date)
ℹ️
ℹ️
ℹ️
1942-12-01 (xsd:date)
ℹ️
1943-01-31 (xsd:date)
ℹ️

Lieu de détention

ℹ️
ℹ️
ℹ️
1943-02-01 (xsd:date)
ℹ️
1943-08-30 (xsd:date)
ℹ️

Lieu de détention

ℹ️
ℹ️
1943-08-31 (xsd:date)
ℹ️
1945-05-07 (xsd:date)
ℹ️

Lieu de déportation

ℹ️
ℹ️
ℹ️
1951-01-01 (xsd:date)
ℹ️
1955-12-31 (xsd:date)
ℹ️

Député de la circonscription

ℹ️
ℹ️
ℹ️
ℹ️
ℹ️
1951-07-05 (xsd:date)
ℹ️
1955-12-01 (xsd:date)
ℹ️
ℹ️
ℹ️
ℹ️
ℹ️
ℹ️
ℹ️
ℹ️
ℹ️
ℹ️
ℹ️
ℹ️