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En 1931, Ernest Lamort (1890-1958), patron-pêcheur à Saint-Servan (Ille-et-Vilaine), et Louis-Joseph Lebret (1897-1966), ancien officier de marine entré chez les dominicains en 1923, fondent le syndicat de marins Nord-Est Bretagne. Le 14 janvier 1932, les délégués des syndicats de la région Nord-Est Bretagne, du quartier de Paimpol et du quartier de Lannion se réunissent à la mairie de Paimpol en présence des sections locales de Cancale, Plouër, Saint-Jacut-de-la-Mer, Saint-Cast, Trébeurden, et Trégastel-Ploumanah-Perros-Guirrec. L’objet du congrès est de parvenir à fédérer les syndicats des autres régions qui ont peu de poids en raison de leur isolement. Présidé par le secrétaire général adjoint de la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC), ce congrès voit l’institution de la Fédération française des syndicats professionnels de marins (FFSPM) qui est fondée selon les dispositions du titre I, chapitre V du livre III du Code du travail et de prévoyance sociale.
Cette fédération adhérente à la CFTC a pour buts d’établir entre les syndicats adhérents une solidarité effective qui leur permette de se prêter un mutuel appui dans l’étude et la défense de leurs intérêts processionnels économiques et sociaux ; de hâter l’aboutissement des revendications corporatives par une action constante auprès des pouvoirs publics, des particuliers et des diverses organisations professionnelles ; de favoriser dans la plus large mesure la propagande du mouvement syndical ; et de rendre aux groupements fédérés tous services, tant généraux que particuliers, dont les circonstances pourront démontrer l’utilité.
Le même jour, après l’élection du bureau fédéral et suite à la lecture d’un rapport sur la marine et la crise économique, un certain nombre de vœux sont émis par la FFSPM :
Le Père Lebret et E. Lamort ont l'intuition qu'il faut, en plus d'un syndicalisme vivant, que tous les échelons de la profession (marins, armateurs, mareyeurs, conserveurs, etc.) se concertent et s’organisent par branches d'activité (hareng, sardine, thon, morue, crustacés, goémon, etc.) pour que les problèmes spécifiques de chaque branche soient étudiés dans leur totalité au sein d’une institution coordinatrice. C'est ainsi qu'est fondé en 1935 le Comité professionnel du hareng, bientôt suivi par d'autres pour les diverses branches. Les problèmes généraux furent abordés : défense des fonds, exportations de poisson, accords internationaux, conditions de travail particulières aux marins, amélioration des ports, etc.
Les interventions auprès des pouvoirs publics comme les procès intentés par la fédération conduisent à un changement de législation. En 1938, le gouvernement Daladier présente le décret-loi du 24 mai « tendant à faciliter la réorganisation des pêches maritimes ». Un Comité central des pêches maritimes est imaginé pour essayer de régler les problèmes de la pêche. Il n’est cependant pas appliqué en raison de la guerre. Toutefois, son contenu est repris dans la loi du 13 mai 1941 qui fonde la Corporation des pêches maritimes. Cette législation perdure en partie après la Libération : la corporation est dissoute mais son activité reprise par le Comité central des pêches maritimes (ordonnance du 14 août 1945) qui supervise les comités interprofessionnels qui subsistent. En ce sens, une modification des statuts de la fédération est adoptée entre 1945 et 1946.
Les buts de la fédération sont désormais au nombre de huit :
La présidence de la fédération a été notamment assurée par Joseph Grossin et Adrien Delain.
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