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André Tardieu (1876-1945) est né le 22 septembre 1876 à Paris. Élève brillant, lauréat du Concours général, il est reçu premier au concours d'entrée à l'École normale supérieure. André Tardieu préfère toutefois renoncer à intégrer cette école pour entrer au ministère des Affaires étrangères où il est reçu premier au concours. Attaché d'Ambassade à Berlin en 1897, il devient, en 1899, le collaborateur de Théophile Delcassé, puis celui de Pierre Waldeck-Rousseau comme secrétaire de la Présidence du Conseil.
En parallèle, André Tardieu mène une carrière de journaliste. Après des débuts auFigarooù il écrit sous la signature de Georges Villiers, Adrien Hébrard l'attache en août 1903 auTempsoù, pendant plus de dix ans, il est chargé de la chronique diplomatique.
En 1908, André Tardieu est nommé à la chaire de littérature française à l'université de Harvard (États-Unis). L'année suivante, il devient professeur d'histoire diplomatique contemporaine à l'École des Sciences Politiques et chargé de cours à l'École des Langues Orientales. Il enseigne aussi à l'École de Guerre en 1911.
Élu député républicain de gauche de Seine-et-Oise en 1914, André Tardieu est mobilisé quatre mois plus tard au ministère de la Guerre avec le grade de capitaine de chasseurs à pied. Le 5 août, il rejoint le grand quartier général en qualité d'interprète. Rappelé le 15 avril 1917 par le gouvernement, il se voit confier la mission de haut-commissaire de la République française aux États-Unis. Il revient en France en 1918, sur l'instigation de Clemenceau, pour prendre la direction du Commissariat Général aux Affaires franco-américaines. Nommé plénipotentiaire à la Conférence de la Paix, puis ministre des Régions libérées, il participe à l'élaboration du Traité de Versailles.
La carrière politique d'André Tardieu est alors tracée et sera bien remplie : député de Seine-et-Oise de 1914 à 1924, il est ensuite député du Territoire de Belfort de 1926 à 1931, onze fois ministre et dirige trois gouvernements entre 1929 et 1932. Désireux de moderniser le pays, André Tardieu explique à son arrivée à la présidence du Conseil en 1929 vouloir « inaugurer une politique de prospérité » et annonce alors dans sa déclaration politique un Plan d'outillage national visant à moderniser les infrastructures, les grands équipements éducatifs et sanitaires et le secteur agricole pour stimuler la croissance. En parallèle, les gouvernements dirigés par André Tardieu instaurent plusieurs mesures sociales : la loi Loucheur sur les habitations bon marché et les assurances sociales sont mises en œuvre, une retraite est accordée aux anciens combattants, les allocations familiales sont généralisées, l’enseignement secondaire est rendu gratuit et un ministère de la Santé publique est créé.
Membre de l'Alliance démocratique, André Tardieu se méfie toutefois des partis qu'il accuse d'établir, comme il l'écrit dansLe Souverain captif, un « écran impénétrable » entre la « souveraineté du peuple » et « le pouvoir ». Désireux de s'adresser directement à l'opinion sans la médiation des partis, il utilise régulièrement la radio pour retransmettre ses discours en province, ce qui choque ses opposants qui dénoncent « l’homme au micro entre les dents ». Partisan de la création d'un grand parti conservateur libéral sur le modèle anglo-saxon, André Tardieu refuse en 1933 de prendre la tête de son parti et se fait le chantre de la réduction du nombre de partis politiques et du renforcement du pouvoir exécutif dansLa Réforme de l'Étatqu'il publie en 1934. Il crée alors son propre groupe parlementaire, le Centre républicain, pour défendre ses propositions à la Chambre des députés. Partisan de la révision des lois constitutionnelles de 1875, André Tardieu propose de renforcer le pouvoir exécutif en donnant notamment la possibilité au président du Conseil d’obtenir la dissolution de la Chambre sans l’accord préalable du Sénat après un an de mandat, en supprimant le droit d’initiative des dépenses pour le Parlement et en instaurant le référendum consultatif pour contrer l'opposition du parlement. Il bascule progressivement dans un antiparlementarisme qui devient de plus en plus virulent, comme en témoignent les éditoriaux qu'il publie dans l'hebdomadaire littéraire et politique d'extrême droiteGringoire.
Ne parvenant pas à imposer ses vues, André Tardieu abandonne la vie parlementaire en 1936 et se retire à Menton (Alpes-Maritimes) pour se consacrer au combat intellectuel pour la réforme des institutions. Partisan d'une politique de fermeté à l'égard de l'Allemagne, il ne parvient pas à imposer cette ligne à son parti qui se range derrière Pierre-Étienne Flandin qui soutient les accord de Munich. Victime d'un accident vasculaire cérébral en juillet 1939, paralysé et diminué, André Tardieu meurt le 15 septembre 1945 à Menton.
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André Tardieu est ministre des Régions libérées.
Étienne Moeneclaey est chef adjoint du cabinet d’André Tardieu.
Henri Moysset est directeur de cabinet d'André Tardieu.
Pierre-Étienne Flandin est ministre du Commerce et de l’Industrie dans le premier gouvernement (3 novembre 1929-17 février 1930) et le deuxième gouvernement Tardieu. Il devient ensuite ministre des Finances dans le troisième gouvernement dirigé par Tardieu (20 février 1932-3 juin 1932).
Ministre de la Marine sous le gouvernement Tardieu
Pierre Laval est ministre du Travail et de la Prévoyance sociale dans le deuxième (2 mars 1930-4 décembre 1930), puis dans le troisième gouvernement Tardieu (20 février 1932-3 juin 1932).
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Député
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Député de Seine-et-Oise de 1914 à 1924. Député du Territoire de Belfort de 1926 à 1931
Haut-commissaire de la République française aux États-Unis
Dirige 3 gouvernements
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