Solidarités Jeunesses (France)

Solidarités Jeunesses est une association de chantiers de jeunes qui organise des chantiers internationaux, des projets de volontariat à moyen et long termes, des actions d'insertion, des formations et des actions de solidarité internationale.

L’association est issue du mouvement Youth Action for Peace (YAP, Action des jeunes pour la paix), qui a été créé en 1923 par le pasteur Etienne Bach au moment de l'occupation de la Ruhr par les armées françaises, dans un objectif de promouvoir la paix et la réconciliation entre les habitants des deux pays.

Solidarités jeunesses s’appelle à l'origine Mouvement des chevaliers servants du Prince de la Paix puis Mouvement chrétien pour la paix (MCP) entre 1947 et 1987. Elle est alors un mouvement d'inspiration protestante, comme le montrent ses statuts de 1950 : « coopérer à l’établissement de la paix dans le monde grâce à l’application des principes mêmes du Christianisme (…) l’association favorisera les échanges de jeunes gens dans des camps de vacances, les relations amicales entre les groupements d’anciens prisonniers de guerre, les réunions internationales dans lesquelles les questions qui divisent les nations seront étudiées à la lumière de l’évangile, avec le souci de dégager des solutions vraiment chrétiennes ».

Le MCP développe des chantiers de jeunes à partir du début des années 1950, notamment après le camp international de la Lorelei (Allemagne, Rhénanie-Palatinat, voir le film). En 1956, les jeunes se constituent en association autonome : la section des jeunes du Mouvement chrétien pour la paix (SJMCP). Mais le contrôle du mouvement reste très fort dans les premières années : ils ont le même siège social, et surtout les membres du bureau sont obligatoirement choisis parmi les membres du mouvement. A partir de la fin des années 1960, la section des jeunes devient de plus en plus indépendante, d'autant qu'elle se développe fortement, alors que la branche française MCP périclite, à tel point qu'elle est aujourd'hui en sommeil. Parallèlement, les références au christianisme et au protestantisme disparaissent, comme le montrent les modifications de nom de la section des jeunes qui prend le nom de Solidarités jeunesses à la fin des années 1980. Au début des années 1990, l’association cherche à fusionner avec Concordia, mais cette tentative échoue.