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Créée les 6 et 7 juin 1964 sous la houlette de François Mitterrand, la Convention des Institutions républicaines (CIR) se compose de personnalités issues de divers clubs, tels que la Ligue pour le Combat républicain, le Club Jean Moulin, Socialisme et Démocratie ou encore le Club des Jacobins, qui souhaitaient apporter un renouveau idéologique à la gauche socialiste, dont la crise, marquée par la disparition de la IVème République et l’arrivée au pouvoir du général de Gaulle en mai 1958, se prolongeait.
Réunis en mars 1963 au sein du Centre d’Action institutionnelle (CAI), les clubs se fédèrent l’année suivante en une Convention afin de favoriser une candidature unique de la gauche contre le général de Gaulle à l’élection présidentielle de 1965. François Mitterrand profite de l’échec de Gaston Defferre et obtient un succès relatif qui le propulse principal opposant politique de l’homme du 18 juin. En octobre 1965, la CIR signe la charte de la Fédération de la gauche démocratique et socialiste (FGDS), une fusion de groupes parlementaires de la gauche « non-communiste », puis se structure en véritable parti politique à partir de 1966.
Lors des élections législatives de mars 1967, la CIR obtient 16 députés, dont Louis Mermaz, élu en Isère. Mais elle pâtit, après le mouvement de mai 1968, de la défaite de la gauche aux législatives de juin 1968 et de la marginalisation de François Mitterrand. S’en suit une période de redéfinition programmatique et de tensions avec la SFIO de Guy Mollet au sujet de l’union des forces socialistes en un nouveau parti. En mai 1969, les Conventionnels refusent la fusion avec le Nouveau Parti Socialiste (NPS) et boycottent le Congrès d’Alfortville. En décembre, les Assises de Saint-Denis officialisent la conversion au socialisme de la CIR.
L’année 1970 permet à la CIR de poursuivre l’effort idéologique amorcé - un « Contrat socialiste », véritable programme de gouvernement, est mis en avant par le parti – dans un contexte de forte diminution du nombre d’adhérents. Dans une atmosphère tendue, François Mitterrand dialogue avec de hauts dirigeants de la gauche, dont Pierre Mauroy, Gaston Defferre et Jean-Pierre Chevènement, puis accepte la fusion de la CIR avec le Nouveau Parti socialiste, ce qui est approuvé par les militants conventionnels. En décembre 1970 a lieu la première réunion de la Délégation nationale pour l’unification des socialistes. Dissoudre la Convention au sein du NPS permettait à François Mitterrand de bénéficier d’une structure politique conquérante, d’un important réseau local, et d’une plus grande représentativité. Le congrès d’Épinay lui offre cela en juin 1971. Le leader des Conventionnels devient alors Premier secrétaire du Parti socialiste.
La Convention des Institutions républicaines est une association déclarée conformément à l’article 5 de la loi du 1er juillet 1901, qui regroupe « les citoyennes et les citoyens qui entendent participer au renouveau et à l’union de la gauche ainsi qu’à la fondation d’une société socialiste démocratique ». Son siège social est situé au n°13 boulevard de Latour Maubourg, dans le 7e arrondissement de Paris. L’état de ses ressources dépend majoritairement des dons et cotisations de ses membres et sympathisants.
L’appareil de la Convention des Institutions républicaines se compose de plusieurs instances. Les Assises nationales, assemblée générale des membres de la Convention, sont chargées annuellement de définir la politique du mouvement et statuent sur les motions examinées auparavant par la Commission des résolutions.
Le Groupe permanent, élu chaque année par les Assises, constitue l'outil exécutif de la CIR : en particulier, il élit en son sein un Bureau politique de 15 membres, dont un secrétariat composé d’un secrétaire général, des secrétaires généraux adjoints et d’un trésorier. Créé en 1970, celui-ci a pour objectif de recruter de nouveaux militants. Le Groupe permanent se réunit au moins une fois par mois et le Bureau politique une fois par semaine.
En cas de litige, une Commission nationale de conciliation et d’arbitrage composée de cinq membres élus par les Assises se charge de statuer.
Au niveau local, les membres se rassemblent sous la forme qu’ils souhaitent. Leur action est coordonnée au sein de conventions départementales, voire régionales.
Par ailleurs, sept commissions d’études émettent des rapports aux députés en place : « Institutions », « Libertés », « Affaires étrangères », « Défense nationale », « Plan, finances, économie », « Affaires sociales » et « Education et culture ». Enfin, le journal « Combat républicain » et la revue « Dire » relaient les positions de François Mitterrand et des militants de la CIR.
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La CIR de François Mitterrand signe la Charte de la FGDS et se joint au groupe parlementaire
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Siège social
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La Convention des Institutions républicaines a travaillé avec le Nouveau Parti socialiste (NPS) à la création d'un grand parti rassemblant les forces de gauche non-communistes. La CIR se dissout au Congrès d'Epinay en juin 1971.
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