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Treizième enfant de Guillaume Brissot et de Marie-Louise Legrand, Jacques Pierre Brissot (1754-1793), est né à Chartres en 1754. En 1762, il entre au collège où il se distingue auprès de ses maîtres. Il débute comme clerc de procureur dans sa ville natale et à Paris. Des oeuvres littéraires et juridiques le font connaître et il devient rédacteur du journal anglais, soutien des insurgés américains, leCourrier de l'Europe, à Boulogne-sur-Mer. Mais il quitte cet emploi lorsqu’il est réduit par un censeur à ne faire que la traduction des articles rédigés en anglais. Reçu avocat à Reims, il continue à s’intéresser à la physique et à la chimie, passe-temps découverts lors de ses études de droit. Des activités dans le négoce et l'impression de livres à Paris, en Suisse et à Londres, lui valent une détention à la Bastille en 1784. Secrétaire général de la Chancellerie du duc d'Orléans en 1787, il fonde la Société des Amis des Noirs, sur le modèle de la Société anglaise de l’abolition de la traite des Noirs, et passe 6 mois aux États-Unis en 1788.
L'ouverture des États généraux en 1789 précipite son retour en France, où son échec aux élections est compensé par sa nomination dans la commission provisoire de Paris et la direction duPatriote français, important organe de la presse révolutionnaire. Après la fuite du roi en juin 1791, il se prononce pour sa déchéance et pour la République. Élu député à l'assemblée législative le 13 septembre 1791, Brissot fait partie du comité diplomatique où il s'oppose à Robespierre sur la politique extérieure. La déclaration de guerre à l'Autriche le 20 avril 1792 est en partie son oeuvre, comme la constitution du premier cabinet girondin. Les événements du 10 août 1792, le procès et l'exécution de Louis XVI poussent à l'extrême l'antagonisme entre deux groupes de la convention : les Girondins, dont le chef de file est Brissot, et les Montagnards, conduits par Robespierre. Brissot rejette la condamnation à mort du roi mais en constatant la vanité de ses efforts, il vote quand même pour sa mort, à condition que le peuple décide en dernière instance.
Proscrit le 2 juin 1793, Brissot cherche son salut dans la fuite, mais, arrêté à Moulins, il est transféré et détenu à Paris, où il prépare sa défense devant le tribunal révolutionnaire. Condamné à mort le 30 octobre 1793, il est exécuté le lendemain.
En 1782, il épouse Félicité Dupont (1759-1818), aide-préceptrice des enfants du duc d’Orléans et traductrice d’ouvrages anglais, dont il a trois enfants : Pierre Augustin Félix (1784-1802), Edme Augustin Sylvain (1786-1819) et Jacques Jérôme Anacharsis (1791-1860).
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