https://rdf.archives-nationales.culture.gouv.fr/agent/052632
rdf:type
rico:beginningDate
rico:endDate
rico:hasOrHadAgentName
rico:textualValue
rico:hasOrHadCorporateBodyType
rico:history
Fondé en 1936 par l’ancien membre du Parti communiste Jacques Doriot (1898-1945) dont il est exclu en 1934, le Parti populaire français a la caractéristique d’attirer des personnalités issues d’un large éventail de tendances politiques.
Outre son fondateur Doriot, le parti est ainsi rejoint par le Marseillais Simon Sabiani, le Niçois Jean Médecin, l’ancien Croix-de-Feu Pierre Pucheu, les intellectuels Pierre Drieu La Rochelle, Bertrand de Jouvenel et Alfred Fabre-Luce, le démographe Georges Mauco, les médecins Alexis Carrel et Jacques Benoist-Méchin ou encore l’homme d’affaires Gabriel Le Roy Ladurie.
Le PPF tente de se placer en chef de file de l’anticommunisme dans le contexte du gouvernement de Front populaire en créant le Front de la liberté, un regroupement de partis politiques comptant notamment la Fédération républicaine, le Parti agraire et paysan français et d’autres formations de moindre importance. L’Action française n’y adhère pas mais apporte son soutien lors des élections législatives partielles qui ont lieu jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Le choix de l’anticommunisme se révèle porteur et la jeune formation connaît un succès fulgurant, recevant notamment un soutien important des milieux économiques. Toutefois, le PPF et le Front de la liberté ne parviennent pas à contrer la puissance du Parti social français fondée la même année par le colonel François de La Roque. A partir de 1938, l’arrivée d’Édouard Daladier au pouvoir neutralise une partie des peurs des opposants du Front populaire, érodant la base et le soutien, notamment patronal, du PPF. Celui-ci se radicale peu à peu, son inspiration fasciste se complétant d’antisémitisme et de soutien affirmé à l’Allemagne nazie contre l’Union soviétique. Dès la prise de pouvoir du maréchal Pétain, le PPF est interdit comme les autres partis politiques. Ses membres s’orientent alors vers la collaboration tandis qu’est créé un organe de presse,Le Cri du peuple.
En 1941, Jacques Doriot est à l’origine de la création de la Légion des volontaires français (LVF), ce qui permet le retour légal du PPF. Celui-ci est alors, avec le Rassemblement national populaire (RNP) de Marcel Déat, le principal parti de collaboration.
A la Libération, Doriot s’enfuit en Allemagne et meurt d’un tir aérien contre son automobile en 1945. Le PPF devenu orphelin et dont l’organe de presse a cessé de paraître dès 1944, est considéré comme éteint à cette date.
rico:hasOrHadLocation
rico:isAgentAssociatedWithAgent
rico:thingIsConnectedToRelation
rico:relationConnects
rico:thingIsTargetOfRelation
rico:relationHasSource
rico:hasActivityType
owl:sameAs