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Léonce Louis Melchior de Vogüé est le fils aîné de Charles Elzéar de Vogüé. Né le 4 mai 1805 à Paris, il perd son père à l'âge de deux ans. Son frère cadet, Charles-Louis, et lui sont confiés à la tutelle de leur mère, née Zéphirine de Damas d’Antigny (1784-1838). Celle-ci est la fille de Charles de Damas d'Antigny (1758-1829), duc de Damas, pair de France, et d’Aglaé Andrault de Langeron (1759–1827), issue d’une famille de la noblesse du Nivernais.
Six ans après son veuvage, en 1813, Zéphirine de Damas se remarie avec César Laurent de Chastellux. De cette seconde union naissent trois filles, dont deux seulement, Thérèse et Marguerite, atteignent l’âge adulte.
D'abord destiné à la carrière militaire, Léonce entre en 1821, à seize ans, au corps des Pages du roi à Versailles ; il y obtient un brevet de lieutenant aux hussards de la garde. Il participe ensuite à la campagne de Catalogne de 1823, en tant qu’officier d’ordonnance dans l’armée commandée par le duc d’Angoulême ; sa conduite exemplaire lui vaut la Légion d’honneur. En 1830, il prend part à l’expédition d'Alger avant de quitter l'armée après la Révolution de Juillet, par fidélité aux Bourbons.
Il se replie dès lors avec sa famille sur ses terres du Berry où il se consacre à l’exploitation de ses biens. Sa grand-tante, Adélaïde Geneviève Andrault de Langeron, veuve en secondes noces du prince de La Trémoille et décédée en 1829 sans enfants, lui a en effet légué, ainsi qu’à son frère Charles, la totalité de ses biens qui comprennent les propriétés acquises en Berry par la famille de sa mère : les Perrinet (Le Peseau, Jars, Boucard, Nancré, La Tour de Vesvre), et celles de son père le marquis de Langeron en Bourgogne, en Bresse et en Nivernais. Léonce, désormais à la tête d’un très vaste domaine foncier, se tourne alors vers son administration et sa mise en valeur. Agronome passionné, il contribue à fonder la société des Agriculteurs de France et adhère à plusieurs autres associations d’agriculteurs (Société d'agriculture du Cher et Société centrale d'agriculture) au sein desquelles il cherche à promouvoir le progrès de l’outillage et l’amélioration de l’habitat paysan. Grâce à son activité, il parvient à doubler les rendements de ses terres. Il obtient des prix dans différents concours.
L’agriculture n’est cependant pas le seul domaine dans lequel Léonce se lance. Il reprend la tradition familiale de l’exploitation sidérurgique. À l'automne 1834, il acquiert les propriétés d'Ivoy-le-Pré, comprenant 3 000 arpents de bois et une forge. En 1846, pour remplacer celle-ci, qu’il ne peut agrandir à son gré, il fonde l'usine de Mazières, près de Bourges, implantée le long du canal de Berry et destinée à fabriquer le gros matériel nécessaire au chemin de fer. Deux hauts-fourneaux du type Thomas et Laurens, divers ateliers et bâtiments de magasinage, sont construits à partir de 1848.
Léonce de Vogüé entre également en politique dès 1836. Il est élu en 1839 conseiller général du Cher pour le canton de La Chapelle d'Angillon, où se trouve Ivoy le Pré, jusqu'en 1852. En 1849, il préside le conseil général du Cher. En 1864, il est élu conseiller-général du canton d'Aubigny sur Nère, où se trouve son château de La Verrerie, jusqu'en 1871.
Il échoue à la députation dans l’arrondissement de Sancerre en 1842. Accueillant favorablement la République de 1848, il est élu à l’Assemblée constituante comme représentant du Cher. Réélu à l’Assemblée législative en mars 1850, il s’oppose au coup d’État du 2 décembre 1851. La part active prise par lui à la propagande légitimiste sous l’Empire lui attire des ennuis judiciaires, mais, défendu par maître Berryer, il est acquitté.
Ses tentatives pour se faire réélire député du Cher en 1863 et 1869 restent vaines, mais il connaît à nouveau le succès en 1871. Il se retire définitivement de la politique en 1876.
Il rachète les châteaux de Vogüé (1843) et de Rochecolombe (1840) dont son grand-père avait été dépossédé. Il sauve le premier de la ruine en y installant une école tenue par la congrégation de Saint Joseph d'Aubenas, qui y demeurera jusqu'en 1960. En 1842, il achète le château de la Verrerie à Oizon (Cher) où il s'installe avec sa nombreuse famille. À Paris, il s'installe en 1868 dans un très bel hôtel particulier nouvellement bâti au 4 rue Fabert, où il habite jusqu'à sa mort.
De son mariage avec Henriette Marie Marguerite de Machault d'Arnouville (1808-1864), il a quatre enfants : Ursule (1828-1908), Charles Jean Melchior (1829-1916), Charles Robert (1835-1870) et Angélique (1850-1886).
Il décède à Paris le 25 juin 1877 et est inhumé à Thoiry (Yvelines), domaine que sa femme lui a apporté en dot.
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Léonce Louis Melchior de Vogüé est membre de la famille de Vogüé
Léonce est le fils de Charles François Elzéar de Vogüé
Léonce est le fils de Zéphirine de Damas
Marie Marguerite Machault d'Arnouville est la femme de Léonce de Vogüé
Angélique de La Panouse est la fille de Léonce de Vogüé
Ursule de Bryas est la fille de Léonce de Vogüé
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Conseiller général du Cher
Député du Cher (1848-1851, 1871-1876)
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