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Melchior de Vogüé naît le 18 octobre 1829 à Paris. Il est le fils aîné de Léonce de Vogüé et d’Henriette de Machault d’Arnouville. Comme ses ancêtres, il se destine dans un premier temps à la carrière militaire : il entre donc à Saint-Cyr et à Polytechnique. A 20 ans, cependant, ses qualités attirent l’attention d’Alexis de Tocqueville, ministre des Affaires étrangères, qui l’oriente vers la carrière diplomatique. Nommé en 1849 attaché à l’ambassade de France à Saint-Pétersbourg, il devient célèbre pour un fait divers héroïque : il sauve la vie d’un moujik attaqué par une ourse. Mais sa carrière tourne rapidement court : opposé comme son père au coup d’État de Napoléon III le 2 décembre 1851, il quitte le service de l’État.
Il se consacre dès lors à sa passion pour l’archéologie et l’Orient chrétien. Il voyage en Syrie et en Palestine dès les années 1853 et 1854. Il en tirera matière à de nombreux ouvrages, parmi lesquels :Fragments d'un journal de voyage en Orient. Côtes de la Phénicie(1855),Note sur quelques inscriptions recueillies à Palmyre(1855),Notes d'épigraphie araméenne(1856),Les églises de la Terre Sainte(1860),Inscriptions araméennes et nabatéennes du Hauran(1864),Syrie centrale. Architecture civile et religieuse du Ier au VIIe siècle(1865-1877),Note sur une inscription bilingue de Tello et sur quatre intailles sémitiques(1887). Des rencontres qu’il y fait, il retire une grande sensibilité pour la cause des communautés chrétiennes d’Orient. Il a ainsi été parmi d’autres personnalités de tous bords politiques, à l'origine de la création de L'Œuvre des Écoles d'Orient plus connue actuellement sous le nom de L’Œuvre d’Orient. Il reste très impliqué dans son administration jusqu'à sa mort.
En 1868, il est élu membre libre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres. Il collabore à de nombreux périodiques savants comme laRevue archéologique, laRevue numismatique, leJournal asiatique, leBulletin des Antiquaires.
La chute du Second Empire est une opportunité pour lui de reprendre sa carrière de diplomate. Thiers le nomme en 1871 ambassadeur de France à Constantinople. En 1875, il est nommé ambassadeur à Vienne où il reste jusqu'en 1879. Après le départ de Mac Mahon, il renonce à nouveau à la diplomatie pour se consacrer aux études archéologiques et historiques, aux œuvres philanthropiques et à ses propriétés.
Il s’intéresse au siècle de Louis XIV, notamment au duc de Bourgogne, et publie l’édition complète des mémoires du maréchal de Villars ainsi qu'une monographie sur l'histoire de sa famille en Vivarais :Une famille Vivaroise(1906).
À partir de 1877, il préside la revueLe Correspondant. Il prend le titre de marquis de Vogüé à la mort de son père le 25 juin 1877. Poursuivant les travaux agricoles de celui-ci, il préside la Société des agriculteurs de France à partir de 1896.
Il est élu à l'Académie française en 1901 et y est reçu le 12 juin 1902, au 18e fauteuil, où il succède à Albert de Broglie, par José-Maria de Heredia.
Administrateur de la Compagnie des Glaces et Produits chimiques de Saint-Gobain depuis 1893, il en devient le président en 1901.
Il se marie deux fois. Il épouse en 1855 sa cousine germaine Adélaïde Marguerite de Vogüé, fille de Charles Louis de Vogüé, dont il a deux filles : Marie (1858-1910) et Marthe (1860-1923). Devenu veuf en 1860, il se remarie ensuite en 1866 avec Béatrix Claire Marie des Monstiers-Mérinville (1845-1876), fille d'Antoine, vicomte des Monstiers Mérinville, dont il a quatre enfants : Louis (1868-1948), Robert (1870-1936), Adalbert (1872-1923), Élisabeth (1876-1960).
Melchior de Vogüé est nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1873, officier en 1875 et commandeur en 1879.
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Melchior de Vogüé est membre de la famille de Vogüé
Marie Marguerite Machault d'Arnouville est la mère de Melchior de Vogüé
Claire des Monstiers de Mérinville est la seconde épouse de Melchior de Vogüé
Marguerite de Vogüé est la cousine germaine et première épouse de Melchior de Vogüé
Marthe de Mac-Mahon est la fille de Melchior de Vogüé
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A Saint-Petersbourg (1849-1851), Constantiople (1871-1875), Vienne (1875-1879)
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