Noguères, Louis (1881-1956)

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Noguères, Louis François Jacques (fr)
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Toy, Jacques de (pseudonyme dans la Résistance) (fr)
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Organisation interne ou généalogie

Louis Noguères et Madeleine Noguères se marient en 1908. Ils ont enfants :

  • Marie Louise (1910-1970).
  • Henri (1916-1990).

Ascendants de Louis Noguères (1881-1956)

Parents: Edmond Noguères (1843-1907) et Emilie Allemand (1847-1902) mariés en 1868.

Grands-parents paternels: Bonaventure Noguères (1796-1869) et Angélique Do (1806-?).

Grans-parents maternels: Joseph Allemand (1819-?) et Bonne Othon (1826- ?).

Ascendants de Madeleine Noguères (1890-1980)

Parents: Jacques Noguères (1862-1926) et Marie Barrère (1862-1951) mariés en 1880.

Grands parents paternels: Eugène Noguères (1836-1906) et Rose Barrère (1835-?).

Grands parents maternels: Michel Barrère (1837-?) et Marie Chichet (1845-1933).

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Issu d’une famille de notables républicains du Roussillon, Louis Noguères est né le 4 octobre 1881 à Laval (Mayenne) où son père est procureur de la République.

Ses études se déroulent à Angers, Chambéry, Le Havre et enfin à Paris où il étudie l’histoire et le droit. Il obtient une licence d’histoire en 1900, puis il prépare un diplôme d’étude supérieures sur la peine de mort à Athènes et à Rome dans l’Antiquité (1901) et l’agrégation d’histoire. Il est licencié en droit en 1903.

Il fréquente les cercles d’intellectuels socialistes et devient secrétaire du groupe des étudiants collectivistes de Paris. Ami de Paul Brousse, il est recommandé par ce dernier à Jean Jaurès qui lui confie en 1904 la rédaction de la première partie du tome VI (le Consulat et l’Empire) de l’Histoire socialiste (1789-1900).

Président de l’Association générale des étudiants de Paris en 1905, il est inscrit au barreau de Paris comme avocat stagiaire. Il plaide pour la CGT et des organisations ouvrières de la capitale ; il est notamment l’avocat conseil du syndicat des voyageurs de commerce.

Exempté de service militaire pour raison médicale en 1901, il est reconnu bon pour le service armé et incorporé au 28e régiment d’infanterie le 28 février 1915. Blessé le 28 septembre 1915 à Tahure, il reçoit la croix de guerre. Aspirant, puis sous-lieutenant, il passe au 327e RI le 28 avril 1916. Il est évacué le 6 juin 1916 à l’hôpital Saint-Maurice à Epinal, puis, après sa convalescence, il est détaché le 3 novembre 1916 au 2e groupe d’aviation comme officier d’encadrement ; il termine la guerre avec le grade de lieutenant et la Légion d’honneur en 1919.

Après la guerre, il se distingue au cours de plusieurs plaidoiries célèbres ; en faveur de Charles Bajot dans l’affaire Philippe Daudet ; pour le député Garat dans l’affaire Stavisky. En 1936, il accomplit, pour l’Association juridique internationale, une mission dans la Ruhr où des militants syndicalistes sont poursuivis par Hitler.

Sa carrière politique commence dans les Pyrénées-Orientales, berceau de sa famille. De tendance socialiste indépendant, il est élu maire de Thuir en 1931 puis conseiller général du canton de Thuir en 1934.

Il brigue en même temps un mandat national, mais échoue dans l’élection législative partielle à Céret en 1931 puis aux législatives de 1932, toujours à Céret et, après avoir adhéré à la SFIO, aux législatives de 1936 à Perpignan. Devenu secrétaire de la Fédération socialiste SFIO des Pyrénées-Orientales en 1937, il est élu, à la faveur d’une élection partielle en 1938, député de la circonscription de Céret.

À la Chambre des députés, Louis Noguères fait partie de la commission des comptes et des économies, puis de celle de la législation civile et criminelle. Il s’y montre préoccupé par les problèmes des travailleurs (accidents et conditions de travail) et par ceux de son département (problèmes de la viticulture, conséquences de la guerre civile espagnole et de l’afflux de réfugiés en janvier-mars 1939). Il intervient également dans le débat sur l’amnistie en faveur des volontaires français en Espagne déclarés déserteurs ou insoumis.

Attaché avant tout à la République et aux libertés démocratiques, Louis Noguères fait partie des 80 députés et sénateurs qui refusent les pleins pouvoirs au maréchal Pétain le 10 juillet 1940. Dès lors, il se montre un opposant déterminé au nouveau régime et à la Révolution nationale.

Déchu de ses mandats de maire le 23 décembre 1940 et de conseiller général le 6 février 1941, il manifeste publiquement son hostilité au régime lors des obsèques du sénateur Pézières. Il est alors mis en résidence surveillée à Argentat (Corrèze) le 1er mars 1941, puis à Florac (Lozère) le 9 janvier 1942, où il noue des contacts avec la Résistance. La mesure est rapportée par arrêté du 25 septembre 1943, mais Louis Noguères reste à Florac jusqu’à son passage dans la clandestinité en février 1944. Recherché par la police allemande, il se réfugie à Villefranche-de-Rouergue (Aveyron) où il participe à la rédaction de plusieurs journaux de la presse clandestine régionale (Le Populaire, Libération, Vaincre).

À la Libération, Louis Noguères siège à l’Assemblée consultative provisoire dont il est désigné membre par le Parti socialiste en décembre 1943.

Il est ensuite élu député des Pyrénées-Orientales dans la première et la seconde Assemblée nationale constituante, les 21 octobre 1945 et 2 juin 1946.

Membre de la commission du règlement et de la commission de la Constitution, son nom reste lié à l’histoire de la Haute Cour de justice. Il est d’abord élu membre de la commission d’instruction en janvier 1946, puis président de la Haute Cour le 5 février 1946. Il est réélu à sa tête le 26 juin 1946, le 18 décembre 1946 et le 10 juin 1947. Il démissionne le 29 janvier 1948 à la suite d’un incident causé par les jurés communistes lors du procès Marquet mais est réélu le 30 avril 1948 jusqu'à ce que la Haute Cour cesse ses activités le 1er juillet 1949.

Après 1949, Louis Noguères intervient à l'occasion de certains grands débats en lien avec les suites de l’épuration. Ainsi c'est lui qui porte la parole du groupe socialiste lors des débats sur la motion déposée par Louis Terrenoire au cours de la discussion du projet de loi «portant amnistie de certains faits de collaboration », qui vise notamment à mettre fin au régime de détention du maréchal Pétain. Il dépose ensuite en janvier 1951 une proposition de loi tendant à instituer une procédure de demande en révision des arrêts rendus par la Haute Cour de justice. Il décide de ne pas se représenter aux élections législatives de juin 1951.

Très attaché à son ancrage local renforcé par son rôle dans la Résistance et par sa stature nationale (député, président de la Haute Cour, membre du comité directeur de la SFIO en 1946) il doit faire face à des conflits politiques violents avec les communistes qui ont pris une place politique importante, et en 1950 à une dissidence au sein du Parti socialiste menée par Arthur Conte, secrétaire départemental de 1946 à 1950.

Maire de Thuir d'avril 1945 à octobre 1947, réélu au conseil général aux élections cantonales de 1949 puis en 1955 à Thuir, Louis Noguères choisit de se consacrer à la présidence du Conseil général des Pyrénées-Orientales pendant plus de dix ans (1945-1956).

Au Conseil général, il se montre soucieux des problèmes agricoles du département et de la promotion du tourisme. Il entreprend la restauration de quelques-uns des plus importants monuments historiques du département, notamment le palais des rois de Majorque à Perpignan et les abbayes romanes de Serrabone et Saint-Michel-de-Cuxa.

Renouant avec sa formation universitaire d’historien et grâce à sa connaissance approfondie des dossiers d’instruction de la Haute Cour, il consacre plusieurs ouvrages fondés sur des archives encore inaccessibles, à l’histoire proche de la France de Vichy :Le Véritable procès du Maréchal Pétain(1955),La Dernière étape : Siegmaringen(1956) etLa Haute cour de la Libération, 1944-1949(posthume, 1965).

Il meurt le 5 mai 1956 à Bages (Pyrénées-Orientales).

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Noguères, Louis (1881-1956)
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Louis Noguères est le collaborateur de Jean Jaurès en 1904

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Noguères, Louis (1881-1956)
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Traduit devant la Haute Cour de Justice présidée par Louis Noguères.

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Traduit devant la Haute Cour de Justice présidée par Louis Noguères.

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Traduit devant la Haute Cour de Justice présidée par Louis Noguères.

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Traduit devant la Haute Cour de Justice présidée par Louis Noguères.

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Traduit devant la Haute Cour de Justice présidée par Louis Noguères.

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Député (1946-1951)

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Noguères, Louis (1881-1956)
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Henri Noguères est le fils de Louis Noguères.

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Député (1938-1942)

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Député (1945-1951). Président du conseil général (1945-1956)

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Maire (1931-1940, 1945-1947), conseiller général (1934-1941, 1945-1956)

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En résidence surveillée

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En résidence surveillée

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Dans la clandestinité

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